Le football national d’élite compte plusieurs classiques dignes de ce nom avec ce que cela signifie comme beau jeu, fair-play et présence record des supporters des deux galeries respectives, le tout sous le couvert de l’excitation des passions et sur fond d’engagement. MCA-MCO en est justement un de ces classiques ayant toujours focalisé les regards et les commentaires de toute la famille du football.
La mission (choix) de l’arbitrage compte énormément pour la régularité de la compétition. Cette fois, ce classico entre deux grands clubs populaires arrive à la quatrième journée du championnat. Pas la peine d’évoquer le timing et ce qu’il génère comme enjeu. Si les Algérois cherchaient la confirmation après deux sorties bien négociées (respectivement face à la JSK à Tizi Ouzou et le CSC à Constantine), en revanche, les gars d’El Bahia cherchaient le déclic avec l’arrivée d’un nouvel entraineur à la barre technique.
C’est pour expliquer que le match revêtait une importance capitale. Voilà la configuration arbitrale dans laquelle était mis le jeune arbitre fédéral Ala Eddine Bouab et son équipe d’assistants. Et comme la confrontation était programmée au joyau Nelson Mandela Stadium de Baraki, la technologie de la VAR était bel et bien présente.
L’arbitre Bouab, conscient de ses responsabilités, a marqué son territoire dès les premières minutes de la partie. Le rappel à l’ordre signifié à Hamza Mouali (MCA) à la 4’ de jeu, pour une intervention musclée, a eu l’effet escompté pour la suite. Le 1er hors-jeu fut justement sifflé à la 14’ contre l’attaque algéroise. La rencontre était tellement engagée que les joueurs voulaient jouer (très) vite les reprises de jeu, quand bien même le ballon n’était pas totalement à l’arrêt.
Ce qui est contraire aux lois du jeu. L’arbitre Bouab, l’enfant de Jijel, s’aperçoit de la tricherie à la 21’ de jeu et insiste pour que la reprise du jeu soit jouée conformément aux dispositions réglementaires. Même si cela n’a pas été du gout du grand public présent, l’arbitre insiste à ce que le ballon soit mis totalement à l’arrêt et joué de l’endroit où la faute a été commise.
Sans gestes superflus ni trop de paroles, Bouab a dirigé la rencontre suivant le bon protocole. Il a couru juste et était à chaque fois au bon endroit pour bien juger. Les jeunes assistants (Bellout et Boukhatem) ont réalisé, en plus de leurs attributions, un travail de proximité remarquable. Ils étaient bien concentrés sur leurs tâches respectives et intervenaient discrètement avec les joueurs excités afin de les ramener au calme pour ne pas «occuper» l’arbitre par des situations encombrantes.
Avant la mi-temps, à la 45’+3’, le jeune assistant Boukhatem a justement refusé un but (à Tabti du MCA) en signalant un hors-jeu évident. Bouab n’a pas été alerté d’aller consulter l’écran du terrain. La cabine de la VAR a confirmé la (juste) décision. Même à la 59’, sur une prétendue main, l’échange via oreillette avec la VAR a suffi.
Le seul but de la partie fut marqué par le buteur Zakaria Naidji à la 65’. But limpide. Sans commentaire et aucune réserve sur la réalisation. Deux avertissements (1 pour chaque équipe) furent justement distribués. L’arbitre Bouab, tout en étant calme mais ferme, et ses assistants sur le terrain (4e arbitre et ceux de la VAR compris) ont bien maitrisé le classico.