Le clasico ayant opposé la jeunesse de Tizi Ouzou au Mouloudia d’Alger s’est joué dans ce somptueux joyau architectural Hocine Ait Ahmed, sur une belle pelouse même grasse, voire glissante par endroits. Ce grand match traditionnel fut dirigé par Nabil Boukhalfa, un arbitre international.
C’est normal. Car, c’est dans ce genre de joutes à forte connotation émotionnelle, qu’un arbitre se doit de justifier son grade et son statut. Heureusement que l’arbitre directeur fut bien secondé. Il avait comme 1er assistant Ouard Benslama et comme 2e assistante, l’internationale néo-mondialiste Asma Feriel Ouahab. Pourquoi heureusement que l’arbitre fut bien secondé ?
Car les deux buts du vainqueur (un but par mi-temps et en déplacement) ont été validés par les deux assistants et acceptés par la VAR. Pour le but égalisateur de la JSK (42’), sur une tête rageuse de Mohamed Amine Madani suite à un corner, où aucune suspicion de hors-jeu ne pourra être évoquée, car l’une des exceptions prévues par la loi 11, celle qui traite du hors jeu, c’est justement sur relise en jeu du corner. Pour revenir aux deux buts marqués par les coéquipiers de Zakaria Naidji, particulièrement le premier celui de Larbi Tabti (9’), c’était sur le côté de l’internationale Ouahab.
Pour elle, il n’y avait aucun doute sur la réalisation. D’ailleurs, en continuel contact visuel avec l’arbitre directeur, dès que la balle a dépassé la ligne de but de la JSK, elle est montée au centre du terrain sans hésitation aucune. Sur l’action collective, le centre en retrait de Naidji vers la surface de réparation adverse, Tabti de l’intérieur du pied bat le gardien de la JSK. Avant le coup d’envoi de la validation du but, il y a eu un moment d’analyse de ladite action au niveau de la cabine de la VAR.
En effet, après analyses de plusieurs angles et arrêt sur image tracée du buteur et de l’avant dernier défenseur, montrant nettement la position licite et réglementaire du buteur Tabti. Le but fut validé. Le deuxième but du MCA, marqué par Réda Helaïmia (68’), suite à un échange à une touche de balle, le buteur, subtilement démarqué, se trouva seul devant le gardien kabyle et le bat de près. Là également, au niveau de la VAR, l’action fut analysée et validée sans échange via oreillette ni intervention.
Pour la seconde intervention de la VAR, elle fut déterminante, et ce, après quelques minutes d’échange entre Boukhalfa devant l’écran installé sur le bord du terrain et les deux arbitres (Lahlou Benbraham arbitre international et Hamza Bouzit assistant international). Evidemment, ladite action (semelle du défenseur Madani sur la jambe de Naidji) était de la compétence de Benbraham. C’était à la 77’ de jeu. Boukhalfa sur l’action avait brandi un carton jaune.
Pour celui à la cabine de la VAR, ayant revu l’action sur deux angles différents, il était convaincu que la couleur du carton (sanction disciplinaire) devait être plus sévère. Il rappela l’arbitre directeur à revisionner l’action et prendre, ainsi, la décision qui sied à la gravité de la faute. De facto, la couleur du carton vire au rouge.
La sanction d’exclusion fut sportivement acceptée par le défenseur Amine Madani par un comportement digne d’un seigneur. Tout comme de part et d’autre il n’y a pas eu de suspicion de penalty. La présence de la VAR a dissipé tous les doutes et contribué à faire accepter toutes les décisions arbitrales. Tant mieux !
Par Salim Oussaci