Même au cas où l’équipe locale, l’Entente de Sétif, aurait perdu son match devant le club guinéen Horoya AC, personne des observateurs au fait des rudiments de l’arbitrage n’aurait rien trouvé à dire concernant la prestation de l’arbitre tunisien Youssef Essrayri qui a été équitable dans ses jugements sur le terrain tout au long de cette empoignade qui fut indécise, émotionnelle et pleine de retournements de situations jusqu’à l’ultime minute de jeu.
L’évolution du score, avec des réalisations propres (cinq au total) n’ayant déclenché aucune réserve de part et d’autre, est un indice révélateur que l’influence arbitrale n’avait pas eu lieu. Car rien ne justifie la contestation des Guinéens en fin de partie au visage de l’arbitre et ses collaborateurs.
Explication : les joueurs du Horaya menaient au score dès la 25e minute de jeu sur un but de S. Baffour et reprenaient l’avantage à l’heure de jeu par M. Sylla sans que cela fasse «changer» la démarche arbitrale à l’avantage du club local. Il est vrai que l’égalisation et le but de la victoire des locaux ont été inscrits dans les derniers instants du match, mais d’une manière incontestable et sans aucune faute au préalable. Ensuite, la conduite autoritaire de Essrayri a été également irréprochable où il a très justement distribué sept cartons jaunes dont deux pour l’ESS et un rouge (pour cumul de cartons au buteur M. Sylla).
Quant à la condition physique de cet élégant arbitre, elle a été correcte pour avoir accompli des courses longues avec des transitions réussies de manière à avoir la distance requise pour contrôler et avoir une vision irréprochable du ballon avec ses mouvements incessants.
La prestance, la gestuelle et le calme de Youssef Essrayri sur le terrain, qui vient d’accomplir l’âge limite d’exercice et de pratique arbitrale (45 ans) à moins d’une dérogation de la FIFA, restent un exemple dans le continent africain.