Malgré avoir été confronté à un durcissement de la régulation technologique en Chine ces derniers mois, le géant chinois de l'internet et des jeux vidéo, Tencent, a annoncé mercredi une croissance impressionnante de 41% de son bénéfice net au deuxième trimestre, atteignant 3,3 milliards d'euros. Cette hausse survient alors qu'une certaine embellie semble se profiler pour les géants du numérique en Chine.
Après avoir traversé des années de croissance explosive sur l'un des marchés les plus dynamiques au monde, le secteur technologique a été soumis à un resserrement drastique de la réglementation par les autorités ces dernières années. Cette intensification de la surveillance a entraîné une perte de milliards de dollars de capitalisation boursière depuis 2020 et a eu un impact négatif sur la rentabilité des puissantes entreprises du secteur.
Il y a un an, Tencent avait enregistré son premier recul trimestriel du chiffre d'affaires depuis son entrée en bourse en 2004. Cependant, après avoir fait l'objet de mesures restrictives, le gouvernement chinois renouvelle désormais son soutien à cette industrie clé, alors que l'économie du pays fait face à des pressions.
Dans ce contexte, Tencent a annoncé un bénéfice net de 26,17 milliards de yuans (3,3 milliards d'euros) au deuxième trimestre, soit une augmentation de 41% par rapport à l'année précédente. Son chiffre d'affaires a également augmenté de 11%, atteignant 149,2 milliards de yuans (18,7 milliards d'euros) pour la période d'avril à juin. Tout comme d'autres géants du numérique, Tencent n'a pas été épargné par les mesures de régulation plus strictes en Chine.
Tencent, incontournable pour les paiements via son application de messagerie WeChat, a récemment été condamné à une amende de près de 3 milliards de yuans (environ 379 millions d'euros) pour diverses infractions à la réglementation bancaire. Cette sanction, annoncée le même jour que celle infligée à son concurrent Ant Group (propriétaire du système Alipay), semble marquer la fin des difficultés du secteur.
Le mois dernier, le Premier ministre chinois Li Qiang a rencontré les représentants de plusieurs entreprises technologiques afin de «recueillir» leurs opinions et leurs suggestions dans un signe de dialogue avec le secteur.