Le candidat indépendant à la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le pays «a fait l’objet d’un complot ignoble auquel il a échappé de justesse, grâce à Dieu».
Nous ne pardonnerons pas à la îssaba (la bande qui a pillé les richesses du pays, ndlr)», a déclaré, hier, le candidat à la présidentielle du 7 septembre Abdelmadjid Tebboune. Animant son ultime meeting électoral à la coupole du Complexe olympique Mohamed Boudiaf, à Alger, le Président sortant a affirmé qu’il n’«est pas question de tourner la page lorsqu’il s’agit de l’argent du peuple».
Il a rappelé, à l’occasion, que le pays «a fait l’objet d’un complot ignoble auquel il a échappé de justesse, grâce à Dieu», ajoutant que «les comploteurs ont développé un complexe envers l’Algérie et ont œuvré à sa destruction avec la complicité de la îssaba».
Estimant que la situation du pays s’est «nettement améliorée depuis 2019», M. Tebboune a insisté sur le fait que l’Algérie dispose de richesses et de ressources qui «la prédestinent à un avenir meilleur». «Nous ne sommes pas un pays qui affame son peuple pour le suivre, comme le disait un ancien responsable», a-t-il souligné.
Le candidat a rappelé les principaux thèmes de son programme présidentiel et les différents points qu’il s’engage à concrétiser si les électeurs lui renouvellent leur confiance. «Je viens, aujourd’hui, devant vous solliciter vos voix pour un second mandat», a-t-il dit, considérant avoir «réussi à préserver la dignité du citoyen durant le premier mandat» et «donné la chance aux jeunes de se prendre en main».
Sur le plan socioéconomique, le candidat Tebboune a affirmé qu’il s’engage, s’il est réélu, à poursuivre les augmentations de salaires, à revaloriser l’allocation de chômage et à créer 450 000 nouveaux emplois.
«Ces dernières années, nous sommes parvenus à créer 250 000 emplois. Nous n’allons pas nous arrêter à mi-chemin et nous devons redoubler d’efforts pour générer plus d’emplois», a-t-il expliqué. Il a, en outre, indiqué qu’il œuvrera «à porter à 20 000 le nombre de projets d’investissement pour les cinq prochaines années» et à axer tous ses efforts sur «la redynamisation de l’économie».
Une économie qui «se classe troisième» au plan continental, et cela de «l’aveu de toutes les institutions internationales, à l’instar de la Banque mondiale (BM), du Fonds monétaire international (FMI) et la Banque européenne», a-t-il précisé.
Dans son discours, le Président sortant s’est dit confiant quant à la capacité de l’Algérie d’atteindre un revenu national de l’ordre de«400 milliards de dollars» et à maintenir le taux de croissance «à 4% pour les années à venir». S’adressant aux agricultures, le candidat Tebboune s’est engagé à apporter tout le soutien nécessaire pour permettre aux professionnels du secteur de «remporter le défi de l’autosuffisance» en blé dur, en orge et en maïs.
«Remporter le défi de l’autosuffisance»
Il s’est également engagé, s’il est réélu, à refonder le système éducatif, revaloriser la bourse d’étudiant, réviser certaines lois, en concertation avec les partis politiques et toutes les parties concernées, poursuivre l’effort de numérisation des administrations et institutions publiques, ainsi que le renforcement des capacités hydriques pour atténuer la sécheresse frappant plusieurs régions du pays.
Le Président sortant a aussi évoqué un programme de redécoupage administratif à même de «remédier aux inégalités observées à l’échelle locale».
Au plan international, Abdelmadjid Tebboune a réitéré son soutien à la création d’un Etat palestinien et au droit des Palestiniens d’adhérer, en tant que membre à part entière, à l’ONU. «Je n’abandonnerai pas la Palestine quoi qu’il arrive. Et, il est essentiel de juger les responsables des actes génocidaires commis à Ghaza», a-t-il martelé, non sans insister sur le droit du peuple sahraoui de «décider de son destin à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination».
Evoquant le rôle central de l’Armée national populaire (ANP) dans la préservation de la souveraineté nationale, le Président sortant a souligné la nécessité de «renforcer les capacités de défense du pays». «Je m’engage à poursuivre l’effort de modernisation de l’ANP, qui a atteint un degré de professionnalisme permettant de faire face à toute menace», a-t-il assuré.