Sur les 10 porteurs de projets «Hackathon des solutions innovantes dans le domaine de l’économie bleue», retenus par un jury d’experts, trois ont été désignés lauréats, à la faveur d’un concours en solutions informatiques innovantes.
Organisé mercredi et jeudi à l’hôtel Sabri Annaba par le Centre national de recherche en environnement d’Annaba (CRE), en partenariat avec le Programme économie bleue pêche et aquaculture financé par l’Union européenne, cet événement scientifique a drainé une importante affluence, à sa tête les autorités locales.
Lancé en janvier 2023, le Bleu Hack est une compétition d’idées et de projets présentant des solutions innovantes dans le domaine de l’économie bleue. La première marche du podium a été remportée par un binôme, porteur d’un projet de station de dessalement de l’eau de mer. «Un dispositif transportable de dessalement d’eau de mer par distillation qui fonctionne grâce aux énergies renouvelables», a-t-on présenté.
Classé deuxième, WTNPT-Station a présenté le projet d’une station de traitement des eaux usées. Sa particularité réside dans son fonctionnement aux énergies renouvelables dont elle peut être installée sans contrainte, puisqu’elle est autonome. Quant à la dernière marche, elle est revenue à Poséidon Industries, porteur d’un projet qui remplace le lamparo (lampe), utilisé pour la pêche à la sardine via un dispositif lumineux, plus performant et télécommandé à partir ddu chalutier. Les projets des trois lauréats seront intégrés à l’incubateur de start-up du CRE.
Ces derniers bénéficieront ainsi des avantages de cette structure de recherche. Ainsi, durant les deux jours de ce rassemblement scientifique, les 10 candidats retenus sur une centaine de soumissions ont été accompagnés de coachs et d’experts pour mettre en valeur leurs idées et concevoir des solutions innovantes pour les présenter devant un jury. «L’économie bleue est un concept économique qui met l’accent sur le développement durable des océans et des ressources marines. Elle vise à exploiter les ressources marines de manière responsable, tout en préservant l’écosystème marin.
Cette approche inclut des secteurs tels que la pêche et l’aquaculture durables, les énergies renouvelables marines, le tourisme côtier et la recherche scientifique. Elle vise à concilier la croissance économique avec la préservation des océans», ont expliqué les organisateurs.
Le programme économie bleue pêche et aquaculture, soutenu et financé par l’Union européenne, en partenariat avec le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, «vise au renforcement du secteur de la pêche et de l’aquaculture, la gestion durable des ressources halieutiques, l’inclusion sociale et la coordination intersectorielle, le développement de la recherche, l’innovation et de l’entrepreneuriat ainsi que la contribution à la protection des écosystèmes marins».
Avec son capital maritime, son potentiel scientifique, ses infrastructures maritimes et littorales déjà existantes, les côtes de l’Algérie longues de 2148 km offrent un potentiel estimable de développement de l’économie bleue.
Grâce à un financement de l’Union européenne, l’Algérie a adopté, en 2021, sa Stratégie nationale de l’économie bleue (SNEB 2030) et actualisé sa Stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières (SN GIZC 2030).