Le Paris Saint-Germain, qui a peu marqué en Ligue des champions cette saison, reçoit mercredi (21h) l’Atlético Madrid, contre qui les Parisiens devront être nettement plus efficaces devant le but s’ils ne veulent pas hypothéquer leurs chances de qualification. Face aux Colchoneros, qui ont déjà concédé huit buts cette saison en trois matchs de C1 dont trois contre Lille, Luis Enrique et ses joueurs maladroits ont l’occasion de stopper la rengaine de ces derniers mois : l’inefficacité offensive.
Après une courte victoire contre Gérone (1-0), une défaite sans appel face à Arsenal (2-0) et un triste match nul contre le PSV (1-1), et avant d’affronter le Bayern Munich et Manchester City notamment, les Parisiens n’ont plus d’autre choix que de s’ajuster pour accrocher les places numérotées de 9 à 24, synonymes de barrage aller-retour d’accession en 8es de finale. Pour l’heure et avant cette quatrième journée, ils sont cloués à la 19e place avec 4 points, bien loin du top 8 synonyme de qualification directe pour les huitièmes de finale à l’issue des huit matchs de ce nouveau format au classement unique.
Le PSG, qui a toujours passé le premier tour de la Ligue des champions depuis l’arrivée du fonds qatari QSI en 2011, doit élever son niveau mercredi soir au Parc des Princes. A commencer par son trident offensif Bradley Barcola, Ousmane Dembélé et un faux N.9 (Marco Asensio ou Lee Kang-in).
Le duo des Français continue d’être décisif en Ligue 1 avec un cumul de 13 buts et 8 passes décisives (encore samedi contre Lens) mais reste toujours muet dans la compétition européenne au bout de trois journées. Cette saison, seul Achraf Hakimi a marqué sur la scène continentale, face au PSV (en plus d’un but contre son camp provoqué par Nuno Mendes contre Gérone).
«Monter dans le train»
«Il faut être prêt, s’améliorer, nous avons un groupe très difficile. Je suis préoccupé», avait glissé Luis Enrique après le match nul contre le PSV Eindhoven (1-1), tout en disant l’inverse quelques instants après. «Il y a un halo de pessimisme à cause des résultats mais je suis tranquille, on méritait de gagner», avait expliqué l’entraîneur, ajoutant: «Bien entendu que l’effectif est très jeune, mais je signe pour le même nombre d’occasions de but contre l’Atlético ou Marseille dimanche».
Au-delà du net revers à Londres où ils ont été dominés dans tous les secteurs de jeu, les Parisiens ont multiplié les occasions contre Eindhoven, soit 26 tirs. Mais parmi eux, très peu ont posé vraiment problème à la défense du PSV. «Ces critiques, cette négativité ne me plaisent pas, mais je n’en tiens pas compte. Je suis sûr qu’on va faire une grande saison. Et ils disent ça maintenant mais ils voudront ensuite monter dans le train quand on sera lancés», a assuré à l’AFP le défenseur du PSG Willian Pacho, qui reste l’élément sûr de Luis Enrique en défense aux côtés du capitaine Marquinhos.
L’autre bonne nouvelle pour le technicien espagnol provient de l’entre-jeu parisien: depuis plusieurs matchs, le trio Neves - Vitinha - Zaïre-Emery semble avoir davantage d’impact et d’influence dans le jeu. En récupérant, distribuant et se projetant plus face à l’OM (3-0) et contre Lens samedi (1-0). Mais avec un âge moyen jeune et l’absence d’un réel spécialiste au poste de sentinelle, les trois milieux ont à prouver en Ligue des champions, où ils devront aussi prendre leur chance pour que Paris engrange enfin des points.