L’ES Sétif donnera la réplique à la formation d’AmaZulu relancée après son succès face à Horoya Conakry, avec un moral abimé, un déficit en heures de travail et un effectif amoindri.
Le temps d’une nouvelle virée africaine, la formation sétifienne met en sourdine ses innombrables pathologies à l’origine de son placement en service de réanimation intensive. Les troubles et palabres de la semaine ont contraint les partenaires de Djabou à mettre entre parenthèses l’essentiel, à savoir la préparation de la 3e et dernière journée de la phase de poules de la LDC.
Ce n’est donc pas évident d’aborder le rendez-vous, un virage important, avec uniquement trois galops d’entrainement. Ce n’est pas non plus facile de donner la réplique à la formation d’AmaZulu relancée après son succès face à Horoya Conakry, avec un moral abimé, un déficit en heures de travail et un effectif amoindri. Ne jouissant plus de la confiance totale du groupe, se sentant trahi et lâché par leur coach, Kouki ne maitrisant plus rien, faut-il le rappeler une nouvelle fois, aura du mal à transmettre son message et à remobiliser sa bande poursuivie par la guigne des blessures.
Puisque Daghmoum n’est pas du voyage. Contractée lors du dernier match, la blessure l’oblige à déclarer forfait. Il rejoint ainsi, Djahnit et Benboulaid (suspendus) et le jeune Dali zappant le déplacement à cause d’un problème de passeport. Pour parer au plus pressé et colmater les brèches, le coach ententiste prend 23 joueurs dont Biaz et Hachoud, hors circuit depuis un certain temps.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, les deux latéraux Debbari et Ferhani ayant passé, ces jours-ci, plus de temps à l’infirmerie que sur un périmètre vert sont incertains. Nemdil à droite et Brahimi à gauche pourraient assurer une pige. Mal inspiré, Bouhalfaya, qui a raté sa dernière sortie, risque de céder les gants à Khedairia éloigné des terrains depuis le 24 octobre dernier.
Il en est de même de Karaoui émoussé physiquement. Le renforcement de l’entrejeu avec le retour d’une sentinelle en mesure de contrer les avants sud-africains serait une solution. Coffré dans un poste qui n’est pas le sien, le replacement de Kendouci – meilleur buteur (5 réalisation toutes compétitions confondues) de l’équipe cette saison serait bénéfique et rentable à la fois.
En l’absence de Djahnit s’entrainant actuellement avec la réserve, Djabou prendra les commandes de l’animation. Pas exempt de tout reproche, Kouki qui a été le premier à jeter un pavé dans la mare est attendu au tournant.
Pour sauver la face, la mise et probablement son siège, le technicien tunisien jouant la prudence à l’extrême devrait non seulement oser mais trouver les moyens pour passer un tel écueil. Après avoir visionné les deux derniers matches de son adversaire, AmaZulu n’est plus un inconnu pour Kouki et ses collaborateurs.
Le staff technique est appelé à concocter la meilleure recette pour contrer l’adversaire du jour, permettre au groupe de sortir de la zone de turbulences et transformer le dernier tonnerre en rayons de soleil. Froissés par les derniers événements, les joueurs ont promis de relever le défi. Un sursaut d’orgueil ferait s’évaporer tous les nuages. Même si le football est une science inexacte, la mission des Ententistes ne sera pas une simple partie de billard…
La «prise en charge» irrite les Sétifiens
Le déplacement en Afrique du Sud a non seulement fait couler beaucoup d’encre mais aussi vexé les Sétifiens, lesquels ont mal pris la dernière sortie de la direction du CRB.
A travers un communiqué repris par certains organes de presse, la direction du CRB prétend avoir pris en charge le déplacement de l’Entente de Sétif - parent pauvre du professionnalisme à l’algérienne.
Comme les mots ont un sens, la réaction des Sétifiens a été rapide. «L’ES Sétif n’a pas demandé l’aumône, le club a besoin de parrainage d’une entreprise publique comme le CRB et les autres», fulminent par toile interposée des Ententistes fustigeant l’injustice et une hogra ne disant pas son nom.
La direction de l’ESS réfute. Par le biais d’un communiqué publié sur sa page facebook, l’Entente tient à remercier le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezak Sebgag, le président de la FAF, Charafeddine Amara, ainsi que les responsables de l’entreprise Madar qui ont répondu favorablement aux sollicitations de Serrar et permis à l’ESS de faire le déplacement. L’information relative à la prise en charge du déplacement par le CRB est une autre fake-news.
Le départ retardé de plusieurs heures
La formation sétifienne qui devait mettre le cap sur Durban hier à 3 heures du matin, à bord d’un avion spécial, ne s’est pas envolée à l’heure indiquée. Pour, nous dit-on, une histoire d’autorisation de survol de bon nombre de pays africains, la délégation sétifienne, composée de 49 personnes dont 23 joueurs, n’a mis le cap sur le pays de Nelson Mandela qu’hier en début d’après midi.