L'examen du baccalauréat constitue chaque année un moment de réflexion et d’inspiration pour tous les intervenants dans le secteur de l’Education. Les lauréats ayant atteint les cimes de l’excellence balisent le terrain, confèrent une meilleure résolution aux nouveaux défis et invitent l’ensemble de la famille éducative à reprendre en main les outils du succès et de la performance.
En l’espace de quelques jours et à leur corps défendant, ils tiennent une «université d’été» à l’attention des différents responsables en étant des instructeurs aussi géniaux qu’éphémères. Il sera plus qu’opportun de prendre bien note des enseignements pour en faire bon usage au cours des prochaines années scolaires. La démarcation de ces jeunes prodiges par rapport aux cours particuliers, durant tout leur parcours scolaire, appelle de vraies décisions pour réduire ce phénomène, qui a longtemps prospéré et répandu ses scories dans un secteur aussi névralgique que celui de l’Education nationale.
L’engagement pécuniaire n’a jamais suppléé aux facultés cognitives des apprenants et il faudra relever que l’on change dès lors de secteur pour entrer dans celui du Commerce. Dans le même sillage, un bilan scientifique s’impose au sujet des écoles privées qui, en dépit de tous les moyens matériels mobilisés, peinent à enregistrer des résultats scolaires satisfaisants. Après avoir témoigné d’une grande disponibilité pour adapter leur action sociale aux intérêts pédagogiques des élèves, les organisations professionnelles des enseignants ont un rôle à jouer pour réhabiliter les fondamentaux de l’éducation et les exigences d’un métier aussi sensible, entrant dans la formation des nouvelles générations.
En affichant leur vœu de poursuivre des études en intelligence artificielle, les premiers lauréats au bac plaident essentiellement en faveur de l’intelligence et son pouvoir à forger le destin des individus et de la collectivité. Ils montrent la voie à suivre pour conquérir l’Olympe des sciences, et agir sur le cours des événements dans le monde. Une prise de conscience a fini par s’esquisser et se raffermir ces dernières années, qui ont vu l’ouverture d’un lycée des mathématiques à Alger et d’autres pôles d’excellence en projet à travers d’autres wilayas.
La création cette année de l’Olympiade algérienne des mathématiques est un jalon à même de garantir aux lycéens et aux élèves du palier moyen une consécration et des promesses d’évolution pour rivaliser avec les élites scolaires du monde. Comme une preuve supplémentaire que des compétences ordinaires peuvent être en avance sur la démarche officielle, un nouveau bachelier s’est adjugé récemment la médaille d’or aux Olympiades internationales dédiées à la «mère des sciences».
La compétition s’est déroulée dans un pays insulaire d’Europe mais dont la langue essaime dans une grande partie du monde, précisément dans les cursus scientifiques et dans les technologies. Alors que le débat sur la place de l’anglais dans l’enseignement n’est pas totalement épuisé, suscitant encore du scepticisme et des interrogations, des élèves de différents niveaux apportent la démonstration de leur capacité à s’approprier l’usage de cette langue sans attendre une profusion de moyens didactiques ou un encadrement en personnel nouvellement formé.
La titulaire de la 2e plus haute moyenne au baccalauréat a gratifié une télévision privée d’une intervention en anglais, se déclarant ainsi affranchie de toute frontière linguistique dans l’acquisition du savoir. Les responsables du secteur souscrivent pleinement à la démarche de cette lauréate et annoncent, cet été, un programme de formation à distance et en ligne en langue anglaise destiné aux nouveaux bacheliers.