L’Australie a appelé lundi la Chine à reprendre un «commerce sans entrave», alors que les ministres des deux pays se sont entretenus pour réparer leurs relations tendues. Pékin a imposé des droits de douane élevés sur des exportations australiennes clés, telles que l’orge, le bœuf et le vin, en 2020, au plus fort d’un vif différend avec l’ancien gouvernement conservateur. Le précédent gouvernement australien avait provoqué la colère de la Chine en remettant en cause à plusieurs reprises son bilan en matière de droits humains et en faisant pression pour qu’une enquête indépendante soit menée sur les origines de l’épidémie de Covid-19. L’actuel gouvernement australien, de centre-gauche, a adopté une position moins conflictuelle depuis son élection en mai dernier et a évoqué lundi une éventuelle «reprise complète des échanges» avec les responsables chinois. Le ministre du Commerce, Don Farrell, a dit s’être entretenu par liaison vidéo avec son homologue chinois, Wang Wentao, soulignant la nécessité d’un «commerce sans entrave pour les exportateurs australiens». Ils ont convenu de se rencontrer en personne en Chine à une date non précisée. Les droits de douane, ainsi qu’un embargo de facto sur le charbon australien, ont coûté à l’Australie plus de 5 milliards de dollars australiens (3,47 milliards de dollars) d’exportations sur les marchés chinois. M. Farrell a mis en avant que la réunion représentait «une étape importante dans la stabilisation des relations de l’Australie avec la Chine». Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a renoncé vendredi à une rare visite à Pékin après que le Pentagone a accusé la Chine d’avoir fait voler un ballon «espion» au-dessus de l’Etat américain du Montana. La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a exhorté lundi les deux «grandes puissances» à trouver une solution diplomatique.