Ce vendredi 21 juillet, l'Australie a lancé un exercice militaire conjoint d'envergure avec les États-Unis et une douzaine d'autres pays, dont la France, une opération qui a attiré l'attention d'un navire espion chinois au large des côtes du nord-est de l'Australie.
Intitulé «Talisman Sabre», cet exercice biennal réunit plus de 30 000 militaires de 13 pays, dont la Grande-Bretagne, le Japon, l'Indonésie, le Canada et la France. Cependant, la Chine, en raison de tensions croissantes dans la région liées aux menaces sécuritaires, n'y participe pas.
Le lieutenant général Greg Bilton, chef australien de ces opérations conjointes, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'un navire espion chinois avait été repéré la veille au large des côtes du nord-est de l'Australie dans la mer de Corail.
«Nous avons contacté ce navire jeudi dans la mer de Corail. Ils font cela depuis plusieurs années, nous sommes bien préparés à cela», a-t-il ajouté. Il a également précisé que la réponse chinoise aux messages australiens avait été «courtoise et conforme aux codes en mer».
Cette démonstration militaire intervient dans un contexte de renforcement de la présence des États-Unis en Asie-Pacifique face à l'influence grandissante de la Chine. En effet, les États-Unis ont mis cette région au cœur de leur nouvelle stratégie mondiale. Ils ont également conclu une alliance stratégique avec l'Australie et le Royaume-Uni, appelée AUKUS, qui permettra à Canberra d'avoir accès à des sous-marins à propulsion nucléaire, suscitant des réactions de mécontentement de la part de Pékin.
L'exercice conjoint «Talisman Sabre», qui comprendra des entraînements à terre, des débarquements amphibies et des manœuvres dans les airs, sur terre et sur mer, se déroulera jusqu'au 4 août. La majeure partie des opérations aura lieu dans l'État du Queensland, une région du nord-est de l'Australie où le gouvernement australien souhaite accroître sa présence militaire.