La production mondiale de blé devrait connaître, selon les estimations de l’organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture FAO, une légère hausse en 2023 pour atteindre 786 millions de tonnes.
Il s’agit du deuxième résultat le plus important par rapport aux premières estimations du mois de mars, mais reste inférieur à celui enregistré en 2022. Une augmentation modérée en glissement annuel de la production concerne les pays de l’Union européenne en raison d’une expansion des plantations et de bonnes conditions de début du printemps en dépit de la sécheresse qui frappe des régions de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal.
Même optimisme aux États-Unis et au Canada favorisé par une reprise des semis contrairement à la Fédération de Russie et à l’Ukraine où l’on enregistre une baisse des semis d’hiver ce qui limite fortement la production. En Asie, et malgré la canicule du mois de mars dans le nord de l’Inde, la récolte de blé devrait dépasser la moyenne quinquennale, de même au Pakistan.
L’Iran et la Turquie affichent aussi des résultats optimistes grâce à une pluviométrie favorable. L’utilisation mondiale de blé est fixée pour ce mois, à 780 millions de tonnes, (0,9% de plus qu’en 2021/22), marquant une légère augmentation en raison d’une utilisation plus élevée que prévu du blé dans l’alimentation animale en Chine.
Plus globalement, la production mondiale de céréales devrait connaître une légère hausse pour atteindre 2777 millions de tonnes, soulignent les dernières prévisions FAO. Cette hausse demeure mineure toutefois compte tenu de la récolte de la quasi-totalité de la production de 2022, et ne concerne principalement qu’une augmentation de la production de céréales secondaires en Australie et en Ukraine.
L’utilisation mondiale des céréales pour 2022/23, s’établira quant à elle à 2779 millions de tonnes, soit 1 million de tonnes de moins par rapport au mois de mars dernier et -0,7% par rapport au niveau de 2021/22. «Le repli prévu de l’utilisation du maïs dans l’alimentation animale, en particulier dans l’Union européenne, ainsi que les ajustements mineurs effectués par plusieurs pays importateurs en raison de la baisse des importations attendues sont les principaux facteurs qui expliquent la révision à la baisse de 1,5 million de tonnes de l’utilisation des céréales secondaires ce mois-ci», explique le rapport de la FAO.
Concernant les stocks mondiaux de céréales à la clôture de la campagne de 2023, le rapport de la FAO s’attend à un relèvement de ses prévisions précédentes de l’ordre de 5,8 millions de tonnes pour atteindre un niveau global de 850 millions de tonnes, en baisse de 0,3% comparativement à leur niveau d’ouverture.
Le rapport stock/utilisation de céréales dans le monde demeure presque au même niveau que la campagne précédente avec 29,7% en 2022/23 contre 30,7% en 2021/22.
Le rapport de la FAO, souligne en outre que les échanges mondiaux de céréales devraient chuter en 2022/23 de 2,7% par rapport à la campagne passée en s’établissant ce mois-ci à 469 millions de tonnes (4,1 millions de tonnes de moins).