Après de longs mois de convalescence, l’ancien arbitre international Ammar Ghotari a tiré hier en matinée sa révérence à l’âge de 85 ans. Celui qui fut d’abord un défenseur de la fameuse équipe de sa ville natale, la JJ Azzaba, et suite à son transfert professionnel vers Constantine dans le corps des officiers de la Sûreté nationale, il s’y installa définitivement pour embrasser une carrière d’arbitre qui le mena jusqu’au plus haut grade de la hiérarchie arbitrale.
Car l’homme avait un faible pour le football et avait des amis arbitres dans la cité «Bellevue» où il habitait et y est resté jusqu’à hier en quittant son domicile de toujours pour rejoindre sa dernière demeure au cimetière central de Constantine.
Si Ammar, comme l’appelaient tous ceux qui le connaissaient, avait cette volonté d’affronter les difficultés et d’y faire face sans jamais se plaindre. C’était justement la qualité première que doit avoir un arbitre qui veut faire du chemin, en plus d’avoir un amour pour le sifflet lequel lui avait fait au bout d’une brillante carrière, un beau reflet.
La grande école de l’arbitrage de l’Est a fait le reste. Depuis ses débuts durant l’année 1968 dans le domaine de l’arbitrage à la Ligue de Constantine, il a (déjà) fait l’unanimité autour de lui en se forgeant une forte personnalité. Même dans l’entourage de l’arbitrage, il était respecté, vénéré et grandement écouté.
Il a dirigé de main de maitre la grande finale de Coupe d’Algérie édition 1983 ayant opposé le MCA à l’ASMO. Il a également dirigé la finale des dixièmes Jeux méditerranéens de Lattaquié organisés en Syrie en 1987.
Au crépuscule de sa retraite arbitrale (1990), il a laissé l’image d’un homme honnête, juste, serviable et de bonne fréquentation ayant servi la cause du sifflet sans prendre quoi que ce soit pour lui sauf le respect de la corporation des arbitres et celle des sportifs à travers le pays et en dehors.
Une foule nombreuse composée d’anciens arbitres venus de tous les coins du pays, ainsi que de footballeurs, a accompagné le défunt à sa dernière demeure. A sa famille, à ses amis et à toute la corporation des arbitres nous présentons nos condoléances les plus attristées et qu’il soit accueilli au Paradis.