Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou) est une daïra d’environ 45 villages, et dans chaque village, on y trouve au moins un monument historique érigé généralement dans les meilleurs endroits, pour perpétuer la mémoire des héros de la Révolution tombés au champ d’honneur.
L’état des lieux, pour la plupart de ces monuments villageois, est d’un entretien, d’une propreté et de qualité de travail presque parfaits. Des drapeaux algériens y sont fixés à longueur d’année. Ceci explique le respect que voue la population à ses martyrs morts pour l’Algérie.
Paradoxalement, le monument de Larbaâ Nath Iraten, chef-lieu de la daïra et de la commune, est aujourd’hui devenu invisible, car caché par les arbres et dans un endroit gênant les piétons et la circulation lors des différentes célébrations.
Le maire Smaïl Sekhi et les membres de l’Assemblée populaire communale qu’il préside ont décidé en conséquence de construire un monument à un meilleur endroit dans la ville.
Ce nouveau monument, en voie de finition suite à une cadence de travail accélérée, est érigé juste du côté droit de l’entrée officielle de la mairie, à une traversée de route, en largeur (4 mètres environ), sur le trottoir en face de la stèle dédiée à Abane Ramdane.
«Ce qui n’est pas normal, c’est qu’un citoyen algérien ou autres viennent à Larbaâ Nath Irathen, et qu’ils ne puissent trouver le monument dédié aux martyrs d’une région historique comme la nôtre ?», explique Smail Sekhi, et de poursuivre : «Les noms et les listes des martyrs de notre commune et dans toute l’Algérie doivent être à portée de vue pour tout un chacun, parce qu’ils sont notre fierté, source de notre règle de conduite et bien sûr notre mémoire passée et présente pour toutes les générations qui sauront le prix par lequel le peuple a arraché notre indépendance.» Belkacem Akli