L’appel de l’anthropologue Barkahoum Ferhati depuis Tipasa : Pour la récupération des œuvres d’Etienne Dinet

09/08/2023 mis à jour: 12:12
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L’anthropologue Barkahoum Ferahati assure que la totalité de la collection de l'artiste Dinet se trouve en Algérie depuis 2004

C’est l’un des lieux de mémoire de l’artiste peintre Etienne Dinet à Bou Sâada, qui a vécu très longtemps dans cette région d’Algérie. Des membres influents de la société civile de Bou Sâada demandent la récupération des œuvres de Dinet qui sont  conservées au niveau des musées des Beaux-Arts d’Alger, de Zabana d’Oran, et du musée Cirta de Constantine. C’est l’un des deux appels que l’universitaire Barkahoum Ferhati avait lancé à la ministre de la Culture et des Arts, Mme Soraya Mouloudji, au terme de sa conférence organisée à Tipasa. 

Par ailleurs, il existe aussi des œuvres d’art contemporain des artistes peintres locaux, en l'occurrence Louail, Bouzid, Benslimane et bien d’autres. 

A présent, la société civile de Bou Sâda réitère son appel pour la récupération des œuvres de l’artiste américaine Juanita Guccione (1904-1999), la maman de Djelloul Mabrouk, naît d’une liaison entre elle et un guide algérien. Juanita Guccione, artiste peintre américaine avait sillonné plusieurs régions d’Algérie, notamment au Sud, de 1933 jusqu’à 1935. Elle était envoûtée par la succession des paysages féeriques algériens. 

Le gouvernement  algérien a acheté, par le biais de l’ambassade algérienne aux USA, 170 œuvres de cette artiste. Sonatrach avait acheté toutes les toiles de Juanita Guccione pour une valeur qui avoisine 232 000 dollars US. «La totalité de la collection se trouve en Algérie depuis les années 2004, selon Mme Berkahoum Ferhati, où sont-elles ces précieuses œuvres achetées par le gouvernement algérien par le biais de Sonatrach», s'interroge notre interlocutrice. 

Ces tableaux ont été réalisés à Bou Sâada, par l’américaine Gucionne, une artiste peintre orientaliste et surréaliste reconnue. Elle a été l’élève de Picasso. Ces œuvres font partie du patrimoine immatériel local. «Nous lançons un appel depuis Bou Sâada à Monsieur le président de la République, afin de se pencher sur la situation de ce patrimoine culturel acheté avec les deniers publics», indique-t-elle. 

Toutes les démarches entreprises par les enfants de Bou Sâada visent à classer la ville dans la liste du patrimoine universel, en raison des richesses multiples qu’abrite cette localité et sa région. Quant à Djelloul Mabrouk, installé aux USA, il demeure très attaché à son pays natal, l’Algérie. Journaliste, reporter et poète soufi, Djelloul Mabrouk, né en 1934 à Alger, est l’auteur du livre intitulé  Loin d’Alger (Far from Algiers). Il s’est manifesté à maintes reprises pour que l’ensemble des œuvres de sa mère Juanita soient exposées en Algérie. 

A ce jour, ses démarches sont demeurées vaines. L’historienne, universitaire et anthropologue, Barkahoum Ferhati, demeure tenace et patiente. Elle avait publié des livres dédiés au patrimoine culturel et architectural de sa ville natale. 

Elle a mis en exergue, arguments à l’appui, les potentialités historiques, culturelles, architecturales, touristiques, afin de pouvoir présenter des arguments pour soutenir le classement de Bou Sâada sur la liste du patrimoine universel universel par l’Unesco.  

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