L'annulation d'un concert sur un lieu de mémoire de la dictature argentine crée polémique

14/02/2025 mis à jour: 22:43
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20 000 personnes étaient attendues au concert interdit par le gouvernement populiste ultra-libéral de Javier Milei, que le rappeur Milo J et son entourage accusent de « censure ».

Le gouvernement argentin a récemment annulé un concert du rappeur populaire Milo J à Buenos Aires, invoquant des problèmes de sécurité. Cette décision a déclenché une controverse et des accusations de censure de la part des proches de l'artiste.

Le concert gratuit, prévu sur le site de l'ex-Esma, un ancien centre de détention et de torture de la dictature, devait attirer environ 20 000 personnes. Cependant, peu de temps avant l'ouverture des portes, le concert a été annulé et les spectateurs ont été dispersés.

Le ministre de la Justice, Mariano Cuneo Libarona, a déclaré que la décision avait été prise en raison du manque d'autorisation et de mesures de sécurité appropriées pour un événement de cette ampleur. Il a souligné que l'Esma était un espace public et que personne n'était autorisé à organiser des événements politiques en dehors de la loi.

Milo J a réagi sur les réseaux sociaux, suggérant que le gouvernement n'appréciait pas un rassemblement de 20 000 personnes sur un lieu de mémoire. Sa mère, Aldana Rios, a affirmé que tous les permis nécessaires avaient été obtenus et a dénoncé une censure envers un jeune artiste de 18 ans.

Milo J, connu pour ses positions critiques envers le gouvernement ultralibéral de Javier Milei, avait déjà évoqué le passé de sa grand-mère, victime de la dictature. Cette annulation de concert soulève des questions sur la liberté d'expression et la mémoire des événements sombres de l'histoire argentine.

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