Un éléphant, animal inadaptable qui doit manger 200 kilos d’herbes par jour mais dont les dents sont trop longues et en ivoire, il n’en fallait pas plus aux peu curieux colons blancs pour nommer cette terre «Côte d’Ivoire», ce qui a posé un problème plus tard, Ivory Coast, Elfenbeinküste en allemand ou Costa de Marfil en espagnol, tout le monde a traduit le nom du pays dans sa langue, ce qui a donné plus de 100 noms différents pour le même pays, au point où la Côte d’Ivoire a exigé de l’ONU que son nom soit le même : Côte d’Ivoire quel que soit l’alphabet utilisé, et ainsi Lamamra et la diplomatie algérienne n’appellent plus ce pays «Sahel el 3adj», traduction littérale de Côte d’Ivoire en arabe, mais «Kout Divoire».
De la même façon, le pays El Djazaïr, qui signifie les îles, n’est pas traduit littéralement, on n’appelle pas l’Algérie Islands en Angleterre, Islas en Espagne ou Er Ist en Allemagne, même si on dit encore Algérie en français, d’où le «One, two, three, viva l’Algérie».
Ce qui n’est pas vraiment le sujet, sous protectorat encore plus ou moins français, 28 millions d’habitants avec un climat tropical, la Côte d’Ivoire produit du Franc CFA, du café et du cacao, que les Algériens connaissent sous la forme de café, au lait ou pas, et de chocolat, au lait ou pas, puisque cette dernière denrée est introuvable, en Algérie mais pas en Côte d’Ivoire, où il n’y a pas de vache.
Bref, à 41% musulman, 162e pays au classement IDH (indice de développement humain), contre 90e pour l’Algérie, la Côte d’Ivoire n’est pas vraiment une démocratie, à l’image de l’Algérie, régime hybride militaro-politique dont les dirigeants ont toujours un problème avec les libertés politiques, économiques et syndicales, ce qui n’empêche pas les deux pays de jouer au football.
Bref, pelouse ou pas, bon gazon ou pas, il y a un célèbre proverbe africain qui dit que quand deux éléphants se battent dans la savane, c’est l’herbe qui souffre.