La grande famille du moudjahid Chadli M’hamed Ould Lakhdar, Ould Hamza s’est réuni presque au complet en marge d’une cérémonie d’hommage que lui ont témoigné en son domicile à Frenda la direction des moudjahidines, l’ONM et la wilaya.
C’est en marge des festivités marquant le double anniversaire du 20 août 1955 dans le Nord constantinois et la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956, Journée nationale du chahid, que le chef de l’exécutif a décoré le débonnaire cheikh, plein de bonté et d’égards envers ses semblables. Né le 6 mai 1925 à Frenda dans une famille d’érudits, dont le défunt Cheikh Kaddaw Chadli, «Nadher» aux affaires religieuses, élu et imam en France et Mohamed Kadda, ex- ambassadeur mort en Egypte, Chadli M’hamed traîne derrière lui une forte réputation dans toute la région pour son rôle de conciliateur et pour avoir été longtemps dans les affaires de la collectivité.
C’est ainsi qu’après l’indépendance et après s’être acquitté honorablement de sa mission en tant que président de la délégation pour la mairie de la commune mixte Sidi Abderrahmane (ex-Ouled Djrad) -Aïn Skhouna, actuelle collectivité rattachée à la wilaya de Saïda-, que Chadli Mhamed s’est vu élu maire durant 17 longues années. Période passée à gérer ce grand territoire steppique peuplé d’éleveurs.
Il finira avec la gestion publique en 1979 non sans faire un passage par l’APW et se consacra depuis aux conciliabules et à parfaire ses connaissances théologiques en étant fortement imprégné des valeurs patriotiques et républicaines. Issu de la célèbre tribu des Mekhatria, dont ses valeureux enfants ont payé le prix fort dans des batailles éponymes, M’hamed Chadli intégra l’organisation civile du FLN, l’OCFLN en 1956 pour servir dans la région 3, wilaya 5, zone 4 et a été enlevé de chez lui pour être emprisonné dans la prison d’Oran.
Echappant de peu à la mort dans ce pénitencier de la mort, le captif a été transféré vers Blida avant de recouvrir la liberté à l’indépendance. Alors qu’on lui remettait l’insigne d’honneur, son attestation et l’écharpe, M’hamed a pris la parole pour «exhorter la jeunesse à prendre soins de leur pays pour lequel se sont sacrifiés leurs aînés non sans irriguer le sol de leur sang».