Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, s’est engagé à accompagner en matière d’infrastructures les acteurs du numérique dans leurs projets de développement. Un point sur lequel le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, a également insisté.
Et ce, à l’ouverture de la troisième édition du salon des technologies de l’information et de la communication ICT Maghreb, qui se tient depuis hier au Palais de la culture Moufdi Zakaria, pour une durée de trois jours. «Notre pays accorde un intérêt particulier à la numérisation, notamment au sein des administrations et des établissements publics, ainsi que l’amélioration de la gouvernance économique», a indiqué M. Cherhabil.
Et de préciser : «La stratégie de l’Algérie en la matière s’appuie sur l’amélioration continue de ses infrastructures de base et la réalisation de grands et qualitatifs projets, s’agissant notamment d’assurer un service internet de haut débit, de même que la dotation de l’ensemble du territoire national en téléphonie fixe et mobile pour réduire l’écart numérique.»
Les représentants du gouvernement ont globalement réitéré leur volonté de réussir la stratégie de numérisation via la facilitation du climat des affaires aux professionnels du secteur, notamment en ce qui concerne l’exportation des services. «Nous allons vous accompagner sur le plan technique, économique et commercial», s’est engagé le ministre de la Poste et des Télécommunications. Et de souligner la nécessité de réglementer le secteur tout en assurant les conditions adéquates pour l’émergence d’un écosystème numérique. «Nous avons l’obligation d’assurer les moyens à travers le cadre organisationnel et réglementaire», a avancé le ministre.
Cependant, précisera-t-il, «trop réglementer peut inhiber la créativité alors que ne pas réglementer peut créer le chaos». Faudrait-il alors , toujours selon le ministre, chercher l’équilibre et mettre en confiance les acteurs du secteur et les utilisateurs des TIC. L’objectif, en effet, étant de renforcer cette confiance à travers, notamment, les débats. Une opportunité que donne ICT Maghreb ouvert cette année sur l’Afrique sous le slogan : «L’Afrique au cœur». Ce que les représentants du gouvernement ont justement relevé.
Karim Bibi Triki a cité dans ce cadre le projet d’intégration régionale des services télécoms à travers la fibre optique traversant l’Algérie. Faudrait-il rappeler que les pays membres du Comité de liaison de la dorsale transsaharienne à fibre optique, à l’issue de leur première session tenue en juillet dernier, se sont engagés à accélérer la réalisation de ce projet stratégique Alger-Abuja, visant le développement de l’économie numérique régionale. «Les prochains mois, les réseaux seront reliés pour assurer cette intégration et créer des opportunités d’affaires régionales dans les TIC», a indiqué le ministre
Pour l’heure, l’Algérie a achevé les travaux de la réalisation de son tronçon en fibre optique sur une distance de 2548 km. Il s’agit du câble en fibre optique reliant Alger et In Guezzam (frontière avec le Niger) et d’un autre tronçon allant jusqu’à Tindouf (frontière avec la Mauritanie).
Le ministre de l’Economie de la Connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a de son côté souligné la pertinence d’un tel rendez-vous, au moment où l’Algérie s’appuie, pour son essor économique, sur les TIC pour arracher une place sur le marché africain. M. El Mahdi Oualid a rappelé dans ce sillage l’adoption récente par l’Union africaine (UA) de la Déclaration d’Alger sur les start-up.
Ce qui témoigne, selon lui, de «l’importance manifestée par notre pays à ce secteur ainsi que pour le renforcement de la coopération entre Etats africains afin de s’affranchir de la dépendance technologique à laquelle ils étaient assujettis il y a quelques années».