L’Algérie et l’Inde sont liées par un intéressant partenariat dans le cadre du Programme indien de coopération technique et économique.
Des cadres, ingénieurs, médecins algériens ont déjà bénéficié de formations en Inde. L’Algérie a beaucoup à gagner à s’inspirer de ce grand pays d’Asie qui a eu une fulgurante réussite économique, ces dernières années, grâce surtout à une forte économie du savoir favorisée par une stratégie de partenariat avec de nombreux pays développés en bénéficiant de transferts de technologie.
La diaspora algérienne veut jouer un rôle similaire à celui assumé par la communauté expatriée indienne qui a été à l’origine de la hausse des investissements de la tech américaine en Inde. Le transfert de technologie a été au cœur de la réussite économique de l’Inde. Dans le domaine spatial, l’Algérie et l’Inde, qui ont notamment collaboré, en 2010, dans le lancement du satellite algérien Alsat 2A, ont signé un accord de coopération. Le secteur spatial indien compte pas moins de neuf satellites géostationnaires opérationnels. Ce pays a aussi fait de grandes avancées technologiques dans la télé-éducation et la télémédecine.
L’Inde, qui a cofondé le groupe des économies émergentes dit des BRICS, a connu une explosion technologique portée par un capital humain hautement formé à la faveur de transferts de technologie s'inscrivant dans une large stratégie de coopération avec ses partenaires étrangers. En Inde, les contrats conclus avec les entreprises étrangères comportent souvent une clause exigeant le transfert de technologie.
C'est le cas, par exemple, dans le secteur de l'énergie, où de grandes multinationales ont transféré leur savoir-faire à la société indienne Bharat Heavy Electricals Limited (BHEL). De même dans le secteur aéronautique, un grand groupe européen a accepté de transférer 100% de sa technologie à la société indienne Hindustan Aeronautics Ltd pour la conception d'un moteur à réaction. L’Algérie ne doit attribuer les grands contrats d'équipement aux sociétés étrangères que sur la base de la condition sine qua non du transfert de technologie.
Une telle condition doit être la règle pour les entreprises étrangères souhaitant accéder au marché algérien. Deuxième pays le plus peuplé au monde, l’Inde fait partie des puissances technologiques et se classe au cinquième rang des économies mondiales, devant son ancienne puissance coloniale britannique.
Le secteur technologique indien est similaire à celui de l'Occident, avec quelques avantages décisifs. Avec un fort et constant taux de croissance annuel de 8%, le chiffre d'affaires de l'industrie technologique indienne a dépassé les 245 milliards de dollars en 2023. Forte de ses 25 000 start-up technologiques et de son marché du logiciel mature de plus de 2000 entreprises, l'Inde se classe au troisième rang mondial des centres de création d'entreprises innovantes.
Plus de 150 000 inventeurs indiens ont déposé des brevets technologiques depuis 2015. La croissance inégalée du secteur technologique indien est en plein essor avec des équipements technologiques de plus en plus pointus. La véritable accroche est la compétence numérique dont font preuve les Indiens. Avec 1,6 million de personnes numériquement qualifiées, les entreprises technologiques s'arrachent les diplômés indiens aussi vite que les universités peuvent les produire.
Des jeunes du monde entier, dont un nombre croissant d'Européens, partent étudier ou effectuer un stage en Inde.