L’Algérie et la transition digitale

24/10/2024 mis à jour: 21:30
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L’Ecole supérieure d’économie d’Oran John F. Kennedy a le mérite d’organiser une intéressante journée scientifique et professionnelle, intitulée «Inclusion financière, fintech et cybersécurité : nouveaux défis et opportunités pour les banques algériennes». 

Cette manifestation scientifique, qui vient d’être organisée par cette école d’élite en partenariat avec Natixis Algérie, est une opportunité pour débattre de questions cruciales. 

«Dans un contexte où les cyberattaques ciblant les institutions bancaires et financières se multiplient, la cybersécurité est un élément essentiel pour maintenir la confiance des clients et assurer la stabilité du système financier», estiment les organisateurs de cette manifestation scientifique. Les banques algériennes sont-elles suffisamment équipées pour faire face à ces menaces grandissantes ? 

La protection des données financières sensibles et la sécurisation des transactions numériques peuvent-elles suivre le rythme des innovations technologiques ? Y a-t-il des défaillances dans les infrastructures actuelles qui nécessitent des stratégies globales et des coopérations renforcées ? 

Telles sont les interrogations qui seront débattues lors de cette rencontre. Au-delà de ces chantiers majeurs, l’Algérie est aussi confrontée à un autre défi : réussir le virage crucial de la transformation digitale de l’administration et du tissu économique. La sphère économique est consciente des défis qui l’attendent.

 Le succès des PME, qui constituent l’essentiel du tissu productif, dépendra de la capacité à relever les défis inhérents à la numérisation, en particulier dans deux domaines clés : les compétences numériques et la modernisation de la structure organisationnelle des entreprises. 

L’acquisition et le maintien de compétences numériques sont cruciaux, mais de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés pour recruter et former des professionnels qualifiés. Le changement de la structure organisationnelle des entreprises est une nécessité absolue : les structures traditionnelles peuvent entraver l’agilité nécessaire à la transformation numérique.

Un autre enjeu majeur porte sur l’inclusion financière. Des initiatives ont été mises en œuvre pour renforcer l’accès aux services financiers à un plus grand nombre d’Algériens. L’interopérabilité des moyens de paiement mobiles est, par exemple, effective en Algérie grâce à la récente mise en service d’un commutateur nommé «Switch mobile». 

Cette innovation permet aux clients des banques implantées en Algérie, ainsi qu’à ceux d’Algérie Poste de faire des transactions interbancaires de paiement et des virements de compte à compte de manière instantanée en utilisant un code QR. 

Au-delà de ces chantiers majeurs, l’Algérie est aussi confrontée à des défis d’ordre technique : la fibre optique est au cœur du gigantesque chantier de la transition digitale. La fourniture d’internet par fibre optique pour les entreprises et les domiciles a été entamée il y a cinq ans. 

Consciente de l’importance de ce tournant économique, Algérie Télécom a pris les devants. Le nombre de foyers connectés à la fibre optique à domicile (FTTH) dépasse actuellement 1,5 million.

 Cette croissance est portée par la généralisation de la FTTH, qui permet l’accès à de nouveaux services gourmands en bande passante, à l’image de la vidéo sur demande, l’internet des objets (IoT), le télétravail et la télévision sur IP (IPTV). 

En dépit de ces avancées indéniables, les défis restent immenses et les débats ne font que commencer pour esquisser des pistes afin d'appréhender l’avenir des innovations technologiques.  
 

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