L’érosion du pouvoir d’achat à cause des augmentations des produits de base a atteint un niveau difficilement supportable pour le commun des citoyens des localités de Boumerdès.
Ce dernier passe son temps à la recherche du produit indispensable à la survie de sa petite famille. Le lait en sachet connaît ainsi une convoitise compréhensible et tout à fait logique au vu du prix élevé du lait conditionné en boîte qui est passé à 125 DA/litre contre les 100 DA auparavant. Toutefois, la pénurie qui entoure sa distribution donne le spectacle d’interminables files d’attente. Au chef-lieu de wilaya, au niveau des rares commerçants qui persistent à le vendre un jour sur deux, le camion de livraison est attendu une heure à deux heures avant son arrivée.
En l’espace d’une vingtaine de minutes son contenu est vidé. Les longues chaînes qui se forment devant le point de vente jouxtant le bâtiment 17 n’ont sont jamais satisfaites et beaucoup de citoyens retournent bredouille. Ces derniers tenteront leur chance auprès d’un autre commerçant situé à l’autre bout du quartier ou reviendront le surlendemain. Tôt de préférence. L’étonnant est que dans d’autres localités très proches, le lait est disponible à certaines heures, parfois très tardives, par exemple vers 23hs.
A Figuier, un marchand ambulant s’est improvisé laitier et propose le sachet à même son véhicule à 30 DA le sachet. Il s’agit bien du lait subventionné par les pouvoirs publics dont le prix officiel est de 25 DA. D’autres commerçants ont recours à la vente concomitante. Le citoyen est obligé d’acheter un sachet de lait caillé pour prétendre à quatre sachets de lait. Ailleurs, des citoyens rapportent que sur le chemin du camion livreur, des voitures de particuliers se servent directement. Parfois, il arrive qu’au su et au vu de tout le monde, une personne achète directement du livreur des quantités considérables de sachets de lait. Cela s’est passé au cœur même de Boumerdès, sous le regard des citoyens.