Au moment où le problème lié au manque de foncier se pose avec acuité, des biens communaux ou domaniaux restent abandonnés alors qu’ils sont censés être (re)valorisés pour créer de la richesse et de l’emploi. Et c’est le cas de l’abattoir communal de la commune de Blida.
D’une superficie d’environ 12 000 m2, cette structure a été fermée il y a une dizaine d’années, suite à une décision du wali de l’époque. La cause : des constructions, notamment des logements et villas ont vu le jour tout autour de l’abattoir, et ce dernier n’était alors plus situé dans une zone non urbaine, constituant ainsi une source de pollution et de mauvaises odeurs pour tout le voisinage. «Nous assistons souvent à des scènes de refoulement d’égouts sanguinolents dans nos toilettes. Nos maisons ne cessent de puer les mauvaises et d’être un bon logis pour les moustiques et les rats. Nos enfants souffrent d’inflammations oculaires, de problèmes respiratoires et d’allergie», avait déclaré un habitant de la cité à El Watan en 2009.
Aujourd’hui, et plus de dix années après sa fermeture, le sort de l’abattoir communal n’est toujours pas connu, sauf que son abandon est visible à l’œil nu ! «Impossible de le récupérer à nouveau et garder sa vocation. Non seulement, il y a un arrêté du wali pour sa fermeture, mais l’endroit ne s’y prête plus pour l’abattage d’animaux», insiste un responsable à l’APC de Blida. «C’est vraiment dommage de voir une assiette aussi grande abandonnée alors que le quartier a besoin d’espaces récréatifs et sportifs pour les jeunes, souvent victimes de l’oisiveté qui est mère de tous les vices», regrette un habitant de la cité Aboudi, ex-13 Mai.
Abondant dans le même sens, un élu à l’APC de Blida espère que le siège de l’ancien abattoir communal soit transformé en mini-complexe sportif afin de répondre aux attentes des habitants du quartier en matière de prise en charge de la catégorie juvénile. Mais le problème est que l’APC de Blida tarde à traiter le problème en question lors de ses assemblées qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires. Pendant ce temps là, 12 000 m2 demeurent abandonnés, un lieu où les souris dansent tranquillement... au moment où le foncier est l’une des denrées les plus en plus rares à Blida et au moment où des investisseurs éprouvent toutes les difficultés du monde pour pouvoir réaliser leur projet... faute de foncier !