Classé parmi ses priorités, le secteur de l’éducation a vu, depuis sa venue, la réalisation d’une trentaine d’écoles primaires et plus de 40 cantines scolaires.
Promue au poste de wali pour la première fois en septembre 2023, Fouzia Naâma a insufflé une véritable dynamique de développement dans la wilaya de Boumerdès. Classé parmi ses priorités, le secteur de l’éducation a vu, depuis sa venue, la réalisation d’une trentaine d’écoles primaires et plus de 40 cantines scolaires. Femme de terrain, il ne se passe un jour sans qu’elle sorte inspecter les projets d’infrastructures afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Jeudi dernier, Mme Naâma s’est rendue dans quatre communes de la région.
Elle a commencé son périple par la commune d’Ouled Moussa où elle a assisté à l’inauguration d’une école primaire à Kouadria, une agglomération très peuplée en bute au problème de la surcharge des classes. A Tidjllabine, la délégation s’est rendue à la nouvelle école Kentar Rabah, remplacée à l’occasion en raison de sa détérioration.
Dans cette commune, les doléances des populations sont légion. «Nous demandons la réalisation d’un nouveau lycée dans les meilleurs délais. L’actuel accueille 1400 élèves, alors qu’il a été conçu pour en recevoir 800», dira M. Berour, élu à l’APW, précisant que ce problème touche également le CEM Djenane Slimane et plusieurs autres écoles. Après Tidjllabine, la wali s’est dirigée à Bouaidel, localité située à l’est d’Ammal où elle inspecté le projet de réalisation de trois classes à l’école Zaidi, avant de donner le coup d’envoi du projet de revêtement de la route desservant Bouchemakh. D’un montant de 17 millions, le projet devra être achevé dans un délai de quatre mois.
La première responsable de l’Exécutif a procédé également au lancement des travaux d’aménagement de la route reliant le CW6 à Ath Ahcène sur plus d’un kilomètre. Inscrit dans le cadre du PCD, le projet devra coûter 15 millions de dinars.
Durement touchée par l’exode, la commune d’Ammal renoue progressivement avec le développement. «Les autorités doivent relancer le programme du Fonal, bloqué à cause des erreurs du Cadastre, afin d’inciter les villageois à rester dans leurs terres. Nous avons plus de 200 dossiers Fonal en attente», indique un élu à l’APC.
Après Ammal, Mme Naâma a continué son périple vers Beni Amrane, une localité rurale qui compte plus de 30 villages. Il y a une année, plus de la moitié des écoles de la région étaient dépourvues de cantines, mais ce déficit a été réduit après la mise en service de quatre nouvelles structures. Lors de sa visite, la wali a inauguré deux écoles primaires et inspecté deux chantiers de cantine. Là aussi, les habitants attendent beaucoup des pouvoirs publics. Malgré les efforts accomplis dans le cadre du programme des zones d’ombre, plus de 40% des foyers des zones rurales ne sont pas raccordés au réseau d’assainissement.
«C’est notre premier problème, car les eaux usées ont pollué toutes nos rivières», se plaint Mohamed Charef, président d’une association œuvrant pour la promotion du tourisme, ajoutant que ce phénomène se pose avec acuité dans plusieurs autres communes de la région.
La wilaya compte à présent 15 stations de relevage et plusieurs projets inscrits pour réduire le déficit sont gelés, a-t-on appris. Outre la relance des investissements et l’assainissement du foncier industriel, les autorités locales ont fort à faire pour rattraper les retards accumulés à cause des années de terrorisme et de la gestion post-séisme.
L’année dernière, un responsable local a indiqué que plus de 300 projets (55%) inscrits dans le cadre du programme sectoriel connaissent des retards dans la réalisation. L’exemple le plus édifiant est l’hôpital des 240 lits. Ajournée à maintes reprises, son ouverture se fait attendre depuis plus de dix ans par la population.