La vieille ville, véritable abîme de l’habitat précaire, fait, elle aussi, l’objet d’une attention particulière dans le cadre des mesures en cours. «Il ne reste qu’une trentaine de familles qui n’ont pas réellement bénéficié de relogement dans ce cadre.
Quant aux autres, chaque habitation a déjà été concernée par au moins quatre opérations de relogement. C’est ce qui explique que de nombreux Constantinois n’aient pas encore pu accéder à un logement», a déploré le maire de Constantine. Parmi les obstacles rencontrés dans les quartiers de la vieille ville, le chef de daïra a évoqué la problématique des biens privés, dont la démolition est impossible en raison de leur situation dans une zone classée patrimoine protégé.
Les autorités se retrouvent ainsi confrontées à la présence de propriétaires et de locataires, souvent empêtrés dans des conflits d’héritage, rendant tout dialogue difficile. Les services de la daïra peinent alors à identifier un interlocuteur légitime avec qui engager des discussions.
Le chef de daïra a également tenu à différencier les bidonvilles de l’habitat précaire, rappelant que depuis 2017, la ville de Constantine a relogé plus de 38 000 familles. Deux sites emblématiques se démarquent particulièrement, à savoir Kaïdi 1 et Kaïdi 2, chacun ayant vu le recasement de1 085 familles, après un recensement initial de 1 070 familles pour chaque site.
Actuellement, ces deux zones comptent plus de 300 prétendants au relogement dans le cadre de l’habitat précaire. Au total, sur les 14 sites recensés à Constantine, on dénombre 1 500 prétendants. Le maire M. Bensari a mentionné que des démolitions sont envisagées une fois les attributions effectuées. «Sans rejeter en bloc les demandes des citoyens, nous les prenons en charge dans le cadre des dispositifs existants.
Nous nous efforçons toujours de préconiser des solutions appropriées à chaque situation», a insisté le chef de daïra M. Berkane, tout en soulignant l’effort déployé par la wilaya, qui a sollicité une réquisition spéciale auprès du Premier ministre pour obtenir 1 226 logements destinés spécifiquement aux bidonvilles et à l’habitat précaire. L’opération, entamée en janvier, se poursuit jusqu’à l’épuisement du quota alloué à cet effet. A ce jour, cinq sites ont déjà été recasés.