La vente aux enchères prévue le mois prochain à New York, mettant en scène une centaine d'objets personnels ayant appartenu à Nelson Mandela, a été suspendue suite à l'opposition du gouvernement sud-africain, ont annoncé mardi ce dernier et l'organisateur de l'événement.
Initialement programmée pour le 22 février au Lincoln Center, la vente, organisée par la société d'enchères américaine Guernsey's en collaboration avec Makaziwe Mandela, la fille du premier président noir sud-africain, a été suspendue selon l'Agence sud-africaine des ressources patrimoniales (SAHRA).
Cette vente, qui comprend des objets tels qu'une carte d'identité et des chemises emblématiques de l'ancien héros de la lutte anti-apartheid, avait déjà été suspendue en 2021 à la suite de préoccupations quant à la valeur historique et culturelle des articles. Bien que les juges sud-africains aient donné leur feu vert en décembre, un nouveau recours est en attente de décision.
Le gouvernement sud-africain, exprimant son opposition à la vente, a déposé un recours visant à bloquer l'exportation non autorisée de certains articles destinés à la vente. Le ministre de la Culture, Zizi Kodwa, a souligné que Nelson Mandela faisait partie intégrante du patrimoine sud-africain, appelant à préserver les témoignages de sa vie dans le pays.
Guernsey's a qualifié la vente d'"exceptionnelle" et "sans précédent", précisant que les fonds récoltés devaient contribuer à la construction d'un jardin commémoratif en mémoire de Mandela, près de sa tombe dans son village d'enfance de Qunu (sud). La présidente de Guernsey's, Arlan Ettinger, a affirmé que les objets mis aux enchères avaient peu d'importance historique ou culturelle, et auraient été oubliés sans cette vente. La fille de Mandela a autorisé la vente, mais elle n'a pas pu être jointe pour commenter.