La Turquie et la Syrie ont été frappées lundi 6 février par un séisme de magnitude 7,8, faisant au moins 500 morts dans les deux pays et de très importants dégâts selon de premiers bilans. Au moins 284 personnes ont été tuées en Turquie dans sept différentes provinces, selon le vice-président turc, cité par l'AFP, et 237 autres ont perdu la vie en Syrie, selon les médias d'État syriens. Plus de 600 personnes ont été blessées dans les deux pays, ont indiqué les mêmes sources.
Le tremblement de terre a eu lieu à 4h17, heure locale (1h17 GMT), à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres. Son épicentre se trouve dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras, à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne.
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon les données communiquées par le vice-président turc Fuat Oktay, plus d'un millier d'immeubles se sont totalement effondrés, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds. Par sécurité, le gaz a été coupé dans toute la zone en raison des répliques et par crainte d'explosion.
Selon les données détaillées par le vice-président, 70 morts ont été dénombrés, 200 blessés et 300 immeubles effondrés à Maras, dans le centre-est du pays au cœur de l'Anatolie. À Gaziantep, proche de la frontière syrienne, le bilan s'élève à 80 morts, 600 blessés et près de 600 immeubles effondrés.
Les secousses ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l'AFP. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l'identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Appel à l'aide internationale
«Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C'est un appel y compris à l'aide internationale», a indiqué le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. Le gouverneur de la province de Gaziantep a appelé les habitants à se rassembler dehors. «Des images terribles nous viennent de Turquie et de Syrie après un tremblement de terre d'une force inédite. La France se tient prête à apporter une aide d'urgence aux populations sur place. Nos pensées vont aux familles endeuillées», a déclaré Emmanuel Macron sur Twitter.
Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens étaient à l'œuvre lundi matin pour tenter d'extraire d'éventuelles victimes des décombres, selon les médias locaux.
La Turquie est située sur l'une des zones sismiques les plus actives du monde. Fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs.
En janvier 2020, un séisme de magnitude 6,7 a frappé les provinces d'Elazig et de Malatya (Est), faisant plus de 40 morts. En octobre de la même année, un tremblement de terre de magnitude 7 en mer Égée avait fait 114 morts et plus de 1000 blessés en Turquie.