Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé la signature d'un accord entre l'Union européenne et la Tunisie pour un «partenariat stratégique complet».
Cet accord vise à lutter contre l'immigration irrégulière, favoriser le développement économique du pays et promouvoir les énergies renouvelables. Ursula von der Leyen a souligné l'importance d'investir dans une «prospérité partagée» et a mis en avant cinq piliers, dont la question migratoire, dans cet accord.
La Tunisie est un point de départ pour de nombreux migrants qui cherchent à traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. Dans le cadre de cet accord, les chefs de gouvernement italien, Giorgia Meloni, et néerlandais, Mark Rutte, accompagnaient Ursula von der Leyen. Ils avaient proposé ce partenariat lors d'une visite précédente il y a un mois. Giorgia Meloni a qualifié cette étape de «nouvelle étape importante pour traiter la crise migratoire de façon intégrée» et a invité le président tunisien, Kaïs Saïed, à participer à un sommet sur les migrations qui se tiendra à Rome la semaine prochaine.
L'accord entre la Tunisie et l'UE est considéré comme un modèle pour l'établissement de nouvelles relations avec l'Afrique du Nord, selon Giorgia Meloni. Mark Rutte a souligné que cet accord bénéficiera à la fois à l'Union européenne et au peuple tunisien, rappelant que l'UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur. Il a également souligné que cet accord permettra de mieux contrôler l'immigration irrégulière.
L'accord prévoit une aide de 105 millions d'euros pour lutter contre l'immigration irrégulière et une aide budgétaire de 150 millions d'euros pour soutenir l'économie tunisienne, qui est confrontée à une dette représentant 80% de son PIB et à une pénurie de liquidités. La Commission européenne s'est engagée à fournir cette assistance dès que les conditions seront remplies. Cependant, cette assistance de l'UE est conditionnée à un accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau crédit du FMI, un dossier qui est actuellement dans l'impasse depuis plusieurs mois.