Les 6es journées de la Société algérienne de pathologie mammaire ont été clôturée hier. Deux thématiques principales ont été retenues lors de ce séminaire, organisé sur deux jours au niveau de la salle familiale de la CNAS de Ben Aknoun.
La première concerne les cancers de l’endomètre. Si cette pathologie endométriale a été ciblée lors de cette journée c’est en raison de son incidence de plus en plus élevée, de sa fréquence réelle en lien avec le rajeunissement de la population, et les facteurs de risque, tels que l’obésité et les traitements hormonaux d’infertilité, qui sont parfois prescrits sans aucune investigation préalable. A cet effet, le Pr Amal Kouchkar, la secrétaire générale de la Société algérienne de pathologie mammaire explique que les données du registre des cancers d’Alger 2019 estiment l’incidence brute à 6,4%. «Selon les données du Globocan 2020, il représente à lui seul près de la moitié de tous les cancers gynécologiques», poursuit-elle. C’est pourquoi, la spécialiste estime que la prise en charge de ce cancer doit être collégiale et pluridisciplinaire dans un centre spécialisé pour adapter le geste adéquat. Le second thème abordé lors de ces journées est les tumeurs papillaires du sein.
Sachant que le groupe des tumeurs papillaires comporte des tumeurs bénignes et malignes. «Bien que l’incidence de ces tumeurs soit faible, de l’ordre de 2%, leur interprétation par les pathologistes reste problématique, essentiellement lorsque la lecture intéresse des prélèvements réalisés sur microbiopsie», fait savoir Mme Kouchkar. Selon elle, ces lésions papillaires sont de diagnostic histologique complexe, nécessitant des pathologistes confirmés. «Les tumeurs papillaires du sein sont un volet qu’appréhende le spécialiste en pathologie, vu l’impact du diagnostic sur la prise en charge de la patiente», confie-t-elle. Rappelant au passage que le but de la Société algérienne de pathologie mammaire a été, dès sa création, la formation des pathologistes en matière de diagnostic du cancer du sein.
A noter que lors de la table ronde, plusieurs intervenants ont présenté les moyens d’investigation radiologiques, la prise en charge chirurgicale ainsi que les aspects morphologiques décrits par le pathologiste en mettant l’accent sur les diagnostics différentiels et les pièges que doit éviter le pathologiste.