«La rémunération des placements boursiers est entre 6 et 11%»

05/01/2022 mis à jour: 12:30
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Photo : D. R. / Yazid Benmouhoub

En premier défenseur de l’introduction des entreprises algériennes en Bourse, le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a tenu à souligner dans son intervention hier sur la radio chaîne 3 que le niveau de rémunération des placements se «situe entre 6 et 11% nets d’impôts». «Ce taux est très intéressant et très rentable», justifie Benmouhoub pour convaincre de la rentabilité de la cotation boursière.

Ceci et d’ajouter à l’adresse des sceptiques sur la pratique boursière que le marché des actions est un marché «charia complaint, c’est-à-dire qu’il épouse les conditions de la finance islamique, rémunérateur et conforme aux règles de la charia». Yazid Benmouhoub assure encore que «l’investissement en Bourse constitue un excellent facteur d’inclusion financière et s’adresse à toutes les entreprises quel que soit le secteur d’activité».

Le même responsable salue la disposition de la loi de finances qui «dans son article 157, a levé un verrou qui figurait dans la loi sur la monnaie et le crédit et qui permet désormais l’introduction en Bourse d’une banque ou d’un établissement financier sans l’accord préalable du gouverneur de la Banque d’Algérie». A la faveur de cette nouveauté, annonce-t-il, deux banques publiques seront introduites en Bourse cette année 2022.

«Nous considérons cette mesure comme un coup de starter, un signal fort, de la part des autorités pour encourager toutes les entreprises, pas uniquement du secteur financier, à venir en Bourse», se réjouit Benmouhoub en précisant que c’est un signal fort en direction des entreprises relevant à la fois du secteur public et du secteur privé. Le même responsable souligne d’ailleurs que deux petites et moyennes entreprises du secteur privé ont introduit des demandes d’entrer en Bourse. «Au moins 4 à 5 entreprises pourraient éventuellement faire leur entrée en Bourse en 2022», affirme l’invité de la radio.

Des entreprises privées issues du dispositif Ansej sont intéressées par cette procédure, dit-il en notant que l’introduction en Bourse est un gage de transparence. «Pour un chef d’entreprise, être introduit en Bourse, c’est l’obligation de transparence et le devoir de transmettre l’ensemble des informations financières pour permettre aux investisseurs d’acheter des actions, donc la décision d’investissement repose sur la transparence», affirme Benmouhoub en relevant que certains chefs d’entreprise peuvent y voir un frein.

«Il s’agit d’une carte à jouer pour aller vers le marché international et réaliser les objectifs d’augmentation des exportations», rassure encore le même responsable. Par ailleurs, le DG de la Bourse plaide pour l’implication d’autres acteurs du financement tels que la Bourse et les fonds d’investissement afin d’aider les banques à répondre aux besoins de financements.

«Le secteur bancaire reste le principal pourvoyeur de financements et répond à 80% des besoins. Or, la chute des prix du pétrole depuis 2014 a eu pour impact de faire baisser la liquidité bancaire», indique le DG de la Bourse. 

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