Que dire du discours occidental, amplifié à l'extrême, dont le flux médiatique incessant est devenu, non point un outil d'information, mais une arme de détournement des masses aussi dangereuses, sinon plus que les missiles les plus sophistiqués. La guerre russo-ukrainienne nous en a donné un aperçu éclatant, nous invitant à voir jusqu'où la désinformation outrancière et les délires de certains «experts» autoproclamés peuvent mener. Le téléspectateur, ou l'auditeur, est assailli, chaque jour, par des flots d'infos alarmistes et sombres qui instillent le catastrophisme et le pessimisme, ajoutant au désespoir de l'opinion qui croule déjà sous une quotidienneté à la limite du supportable. A l'évidence, ce mondialiste si chanté a généré un sentiment de vide, d'épuisement et de doute. Kiev est devenue, malgré elle, le centre du monde, et le président ukrainien est apparu plus un fantasque comédien qu'un chef de guerre jouissant, plus que de raison, de l'intérêt des médias, dont le rôle n'est plus, dans ce cas, d'informer, mais d'imposer ses «vérités». Ainsi, la guerre est devenue un sujet coutumier, où la propagande bat son plein au grand dam de ceux qui sont branchés sur leur écran. Ici, comme par miracle, l'Occident, si divers, parle d'une même voix. Ailleurs, c'est l'immigration qui est la cible des médias, dont les journalistes jouent aux «affligés professionnels» pour accabler cette catégorie de la population tenue pour responsable de tous les maux de la terre. On parle même de sanctionner les parents d'enfants délinquants en les expulsant de leur logement, avec toute leur marmaille. Pitoyable posture de journalistes en déficit d'humanité !! Lorsqu'on a vu avec quelle vigueur et détermination ils défendaient cette infâme idée ! Ces médias, dictent leur loi, au mieux des intérêts de leurs mentors, de puissants lobbies, à leur tête de richissimes individus qui n'ont rien à voir avec ce métier, mais qui détiennent sûrement leur puissance en le domestiquant. Pourquoi, par exemple, en France, des sujets cruciaux comme le chômage, la haine de l'immigré, pas n'importe lequel, la précarité, le pouvoir d'achat en berne, les souffrances individuelles et collectives sont-ils occultés par les médias. Ailleurs, l'exemple le plus édifiant est sans conteste celui de Trump, issu des médias, qui a contrevenu , à tous les enseignements traditionnels en matière de communication politique, faisant fi des protocoles habituellement usités, sans qu'il soit remis à l'ordre. Le capitalisme mondial a ses raisons que la raison ne connaît pas. On a vu, cependant, où ce capitalisme perverti, guidé par dieu Argent, peut mener en dévoyant, en trahissant, en corrompant et en déconsidérant les valeurs humaines et morales, allant même jusqu'à corrompre les esprits et les âmes. Michel Cicurel, aveuglé par l'argent, dont la voix est pourtant écoutée, éminent économiste, n'a pas résisté à la tentation de préserver son statut d'expert mondial, grassement payé à la compagnie Rothschild, au lieu de préserver l'éthique, qui voulait que l'on taxe les riches. Sans rougir, il a déclaré : «L'impôt sur les hyper riches conduit à l'Union soviétique et aux goulags.» On sait, par ailleurs, que la semaine qui suivit la chute du mur de Berlin, l'auteur Claude Roy posa une simple question : «C'est très bien ce qui vient de se passer, mais qui donc va faire peur aux riches maintenant ?» En fait, le changement a bien eu lieu, mais pas dans la direction voulue ! Ainsi, dans l'ex-URSS, les richesses collectives, soudainement privatisées, permirent à une caste de milliardaires en roubles de parader dans les palaces du monde, donnant l'exemple et faisant des émules dans d'autres contrées. Parmi eux, d'anciens apparatchiks du parti qui s'égosillaient à diffuser l'idéologie communiste, pour ensuite tourner la veste en un tournemain et devenir des oligarques, bon chic, bon genre, dont la plupart se dotèrent de médias puissants, faisant même de l'ombre aux médias étatiques et à Poutine, qui s'en rendit compte à temps, heureusement pour lui, en leur faisant une chasse impitoyable.