Finalement les pluies qui se sont abattues sur Relizane n’ont pas fait que des heureux. Ces précipitations étaient très attendues par les fellahs, notamment les céréaliers qui ont aussi démasqué les opérations de rafistolage et les malfaçons dans les réalisations. Ainsi, la remise en état effectuée sur une route à Bormadia, la nouvelle ville de Relizane, suite à la rénovation du réseau d’assainissement, s’est vite affaissée. La population locale n’est pas restée indifférente devant cet effondrement et est sortie de sa réserve pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «gâchis». Si les automobilistes ont fui cette route, nos enfants encourent un sérieux danger puisque cet affaissement longe leur établissement scolaire, ont crié les parents en appelant à une réparation rapide et selon les normes. La sonnette d’alarme a été aussi tirée par les locataires des blocs d’enseignants et sis non loin du lycée Adda Benouda. Les habitants de ces bâtiments sont sortis crier leur détresse et solliciter le wali pour les soustraire de cette situation qu’ils qualifient d’insupportable. Nous avons crié sur tous les toits pour nous venir à la rescousse et nous épargner ce phénomène d’inondations qui se répète à chaque chute de pluie, aussi faible soit-elle, ont tempêté les mécontents.
Durant de telles intempéries, nous sommes contraints de prendre nos enfants dans nos bras pour traverser les eaux accumulées dans les parages de nos blocs, sinon ils manqueront leurs cours, ont-ils ajouté. Et de préciser : «Nous vivons cette situation depuis toujours sans qu’aucun responsable ne se soucie de ce que nous endurons.» Si cette déplorable scène est vécue par les citadins, il est alors aisé d’imaginer les conditions dans lesquelles pataugent les populations des zones d’ombre.