Le pays est extrêmement polarisé, entre d'un côté une diaspora et une capitale majoritairement acquises à la cause européenne, et de l'autre, les zones rurales et deux régions tournées vers la Russie.
L’élection présidentielle en Moldavie oppose deux visions distinctes du futur du pays : l’orientation européenne, incarnée par la présidente sortante Maia Sandu, et une approche plus équilibrée prônée par Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes prorusses. Ce scrutin, crucial pour le destin géopolitique de la Moldavie, suscite une forte mobilisation, avec des craintes d’ingérence de la Russie dans le processus électoral, en dépit des démentis du Kremlin.
Maia Sandu, arrivée en tête avec 42,5 % des voix au premier tour, s’efforce de mobiliser pour un second mandat axé sur l’intégration européenne, espérée d’ici 2030. Son message résonne chez les partisans d’un avenir aligné sur les valeurs et les institutions de l’UE, comme Acsenia, qui souhaite s’éloigner de l’influence de l’ancien bloc soviétique. Cependant, Stoianoglo, avec un discours plus prudent et un appel à l’indépendance diplomatique, attire ceux qui craignent un éloignement de Moscou, vu comme une possible source de stabilité dans un contexte régional tendu.
La campagne a été marquée par des accusations d’achats de votes et une forte polarisation. Le gouvernement a intensifié les mises en garde contre toute tentative d’influencer les votes par des moyens illicites, diffusant des messages par divers canaux pour encourager des pratiques de vote honnêtes.
Les résultats de cette élection sont attendus avec attention par les dirigeants de l’UE et des États-Unis, qui craignent une tentative de la Russie d’influencer le choix des Moldaves. Ce scrutin représente un test pour la Moldavie, qui tente de s'affirmer sur la scène internationale tout en cherchant un équilibre entre les aspirations européennes de certains et les attaches historiques de l'autre partie de la population.