La Société algérienne d’obésité et des maladies métaboliques (Saomm) appelle à la mise en œuvre du plan national de lutte contre les facteurs de risque des maladies chroniques, dont l’obésité qui est un des facteurs majeurs dans l’augmentation du nombre de cas de ces pathologies en Algérie, à l’occasion de la 1re journée de formation médicale continue organisée jeudi à Alger sous le thème : «Agissons ensemble contre l’obésité et le diabète».
Problème de santé publique, l’obésité constitue l’un des défis de santé mondiale «des actions immédiate pour la prévention et le contrôle de cette épidémie mondiale», alertent les spécialistes. «Cette journée de formation continue la première depuis la création de la société algérienne.
Elle a pour objectif de sensibiliser le personnel de santé sur le danger de ce fléau, à savoir l’obésité qui est une maladie évolutive et est la porte d’entrée vers de nombreuses maladies», a indiqué le Pr Amar Tebaibia, président de la Saomm, en insistant sur l’importance du dépistage de l’obésité pour éviter les complications. «Cette formation est axée sur ces éléments essentiels pour assurer une prise en charge des patients et leur éviter la survenue des complications cardiovasculaires, métaboliques et psycho-psychiatrique», a-t-il ajouté. L’approche du malade obèse doit être également prise en compte pour l’accompagner et assurer un suivi.
Disponibilité des traitements
«Le médecin doit être sensibiliser sur la manière d’approcher le malade obèse tout en le rassurant et l’aider à s’en sortir», a-t-il insisté, précisant qu’outre la prévention qui est l’élément essentiel dans la lutte contre l’obésité, notamment auprès des enfants et des jeunes, «des traitements thérapeutiques et chirurgicaux sont aujourd’hui disponibles et efficaces pour arriver à une perte de poids et à la gestion des complications, notamment l’HTA et les maladies cardiovasculaires et le cancer» a-t-il dit.
Il appelle de ce fait à la mise en œuvre du plan national de lutte contre les facteurs de risque des maladies chroniques, à commencer par la promotion de l’activité physique, la réduction des taux de sucre, de sel et des graisses dans les aliments. Une prise en charge qui s’impose et indispensable, selon le Pr Adlane Zaamouche, spécialiste en médecine interne, car une personne en situation de surpoids et d’obésité est exposée à de nombreuses comorbidités, notamment le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires en sus d’une altération de l’état psychologique, notamment diminution de l’estime de soi, l’anxiété stress, la bipolarité et la dépression. D’où, a-t-il souligné, l’importante d’une prise en charge personnalisée et individuelle et une évaluation pour assurer une meilleure réadaptation du patient à la vie normale.
Pour lui, une stratégie de prévention s’impose en urgence et doit être axée sur le renforcement et la promotion de l’activité physique à travers le sport scolaire, faciliter l’accès à des salles de sport et aménager des espaces dédiés à toutes les activités sportives. Rappelons que 9,7 millions d’Algériens vivent avec une obésité, ce qui représente 23% de la population algérienne générale, dont 30% sont des femmes et 14% des hommes, selon les conclusion de l’enquête StepWise 2017.