La lutte contre les différents types de drogues dont les psychotropes et la prévention ont été au centre de deux journées d’étude organisées mardi à Khenchela et Bordj Bou Arréridj durant lesquelles l’accent a été mis sur l’importance des amendements relatifs à la prévention de ce fléau.
Le président du tribunal de Khenchela, Nabil Messikh, a estimé que les amendements apportés par la loi 05-23 modifiant et complétant la loi 04-18, relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, «reposent sur la prévention, le reclassification des drogues et psychotropes, l’aide à la désintoxication et la répression des contrevenants».
Durant la rencontre tenue au tribunal du chef lieu de wilaya, M. Messikh a relevé que «la nouvelle loi accorde beaucoup d’intérêt à la prévention et la désintoxication et exempte des poursuites judiciaires les mineurs qui respectent les instructions médicales de désintoxication».
Pour le procureur de la République près le tribunal de Khenchela, El Hadi Toumi, «l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie joue un rôle important au côté de la justice et des services de sécurité pour réduire la consommation des drogues et trouver des solutions aux problématiques rencontrés avec les toxicomanes». Dr. Azougaghe Assaâd, médecin au centre de médiation de désintoxication à l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Khenchela, a appelé à davantage de coordination entre les intervenants concernés pour faire face au phénomène de toxicomanie qui, a-t-il noté, «est en progression continue».
Les intervenants durant la journée d’étude sur le même thème tenue à l’amphithéâtre Abdelhamid Benhedouga de l’université de Bordj Bou Arreridj ont affirmé que le législateur algérien «a donné la priorité aux mesures thérapeutiques et préventives sur les dispositions pénales dans la lutte contre ce phénomène».
Le procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou Arreridj, Khalil Badis, a noté que la loi 05-23 modifiant et complétant la loi 04-18 «a prévu des mécanismes multiples pour accompagner les évolutions internationales dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants».
Il a également relevé que «le législateur a voulu traiter ce phénomène par la prévention avant la répression dont les peines atteignent jusqu’à 30 ans de prison».