Erik et Lyle Menendez avaient justifié leur passage à l’acte en affirmant avoir été violés pendant des années par leur père. Ils ont fait l’objet d’une série sur Netflix.
Le 24 octobre 2024, le procureur de Los Angeles, George Gascon, a annoncé que le cas des frères Menendez serait réexaminé, ouvrant la voie à une potentielle libération conditionnelle. Lyle et Erik Menendez avaient choqué les États-Unis en 1989 en tuant leurs parents, José et Mary Louise Menendez, dans leur maison de Beverly Hills. Bien qu'ils aient avoué les meurtres, les frères ont déclaré avoir été abusés sexuellement pendant des années par leur père. Le contexte actuel, marqué par le mouvement #MeToo, a poussé Gascon à reconsidérer la question avec un regard plus ouvert sur les victimes d'abus.
À l'époque, l'affaire Menendez avait captivé l'attention médiatique avec une couverture télévisée exhaustive. Les frères, âgés de 18 et 21 ans lors des faits, avaient échappé à une première condamnation à cause de l'incapacité du jury à se mettre d'accord, mais avaient été condamnés à la perpétuité lors d’un second procès en 1996. Le juge avait alors refusé d'examiner les accusations d'agressions sexuelles.
Cette affaire a récemment regagné en visibilité avec la série Netflix *Monstres: L'histoire de Lyle et Erik Menendez*, qui a suscité un large débat en ligne et de nouveaux éléments ont émergé, notamment une lettre d'Erik mentionnant les abus à un cousin, et le témoignage d'un chanteur latino affirmant avoir été agressé par José Menendez. Des célébrités, dont Kim Kardashian, et des membres de la famille des Menendez soutiennent leur libération.
La décision finale revient maintenant à un juge de Los Angeles. George Gascon, connu pour ses réformes progressistes, a souligné que la cour devait approuver sa recommandation avant d’envisager une modification de leur peine, en attente d'une audience à venir.