Le ministre grec de la Migration, Dimitris Kairidis, a exprimé samedi le désir de la Grèce de renouveler et d'«élargir» l'accord conclu en 2016 entre l'UE et la Turquie pour contrôler les flux migratoires vers l'Europe.
Dans une interview à la télévision publique ERT, le nouveau ministre de la Migration a déclaré : «Nous recherchons un accord, et l'ambiance est positive. Cet accord sera principalement euro-turc. C'est un enjeu euro-turc.»
Après la crise migratoire de 2015, l'UE avait conclu un accord avec la Turquie, dans lequel la Turquie s'engageait à retenir les migrants, principalement des Syriens, sur son territoire en échange d'une importante aide financière, une partie des 6 milliards d'euros promis devant encore être fournie.
L'objectif actuel est de réviser et de «développer» l'accord de 2016, à l'initiative de la Grèce, en tant que pays européen en première ligne dans la gestion des flux migratoires, a souligné Kairidis.
Cette question sera au centre des discussions lors d'une réunion prévue le 7 décembre entre des hauts responsables grecs et turcs à Thessalonique.
La semaine dernière, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan à New York.
Comme l'Italie, la Grèce a enregistré une hausse des arrivées de migrants cette année. Selon le ministère, plus de 18 000 personnes sont arrivées dans le pays au cours des huit premiers mois de l'année, soit une augmentation de 106% par rapport à 2022.