L’épisode (malheureux) de la programmation des deux matchs des demi-finales de la coupe d’Algérie, et son cortège de contestations par deux des quatre clubs en lice pour la finale, n’ajoute rien à la gloire du football algérien et de ses principaux responsables, incapables de maîtriser la programmation.
Des bénévoles, non structurés, qui organisent des tournois inter-quartiers à longueur d’année, font mieux que les dirigeants de la fédération et des ligues sans cesse éclaboussées par des scandales d’arrangements de match et de résultat et leur corollaire, la violence dans les stades.
La fédération s’offre en spectacle et ne tente absolument rien pour retourner la situation en sa faveur. Est-il concevable qu’une situation dramatique comme celle-là, qui s’est produite juste après le tirage au sort des demi-finales, diffusé en direct, puisse arriver ? Elle a mis à nu le niveau des individus qui dirigent le football.
La fédération aurait facilement évité cette déplorable situation si elle avait fonctionné normalement et suivi à la lettre la feuille de route qui sied à ce type de situation. D’abord, elle aurait dû annoncer qu’elle aurait recours à la vidéo assistance referee (VAR) à partir des demi-finales avant le début de la saison.
Elle a improvisé en fin de saison et annoncé, très en retard, que la VAR sera utilisée lors de l’avant-dernier tour de la compétition populaire. Lorsque les clubs se sont engagés à participer à la coupe d’Algérie édition 2023, il n’était nullement question que la VAR soit invitée vers la fin de la compétition.
Ensuite, elle avait le devoir de communiquer aux clubs le protocole et ce, des mois à l’avance, afin de leur permettre d’opérer quelques réaménagements dans les stades.
A priori, cela n’a pas été fait selon les normes requises. Résultat des courses, après le tirage au sort qui a donné les affiches suivantes : JS Saoura-ASO Chlef et NC Magra –CR Belouizdad, la fédération a annoncé, en pleine cérémonie, que les deux matchs se joueront à Oran (JSS-ASO) et Constantine (NCM-CRB) provoquant le courroux, à juste titre, des deux clubs tirés en premier.
Il y a un problème de morale, d’équité et d’intégrité que la fédération a allégrement bafouées. Pourquoi n’a-t-elle pas annoncé le changement de domiciliation avant le tirage au sort ? La JS Saoura et le NC Magra sont en droit de se demander si le changement à la fin du tirage au sort se serait produit si le tirage avait été en faveur du CR Belouizdad et de l’ASO Chlef. C’est trop pour une seule fédération. Il est temps de voir autre chose.
La fédération, c’est-à-dire l’équipe dirigeante en place, a, depuis longtemps, montré l’étendue de ses carences et son incapacité à diriger le football algérien. Le président de la FAF a le devoir d’assumer ses responsabilités face aux multiples dysfonctionnements qui caractérisent la gestion du football national. La FAF signalée hors jeu par la VAR.