Sans tomber dans l’alarmisme et autre catastrophisme béats, ni seriner le couplet du spectre de la pandémie et l’imminence d’un pic, on l’espère pas fatal ni létal, quant à l’impact et l’incidence sur le monde de la culture.
Il faut le souligner, la culture dans toute sa dimension plurielle, éclectique et diverse a été éprouvée en Algérie. Qu’ils soient éditeur, libraire, auteur, designer, réalisateur, comédien, dramaturge, galeriste…, ils ont subi de plein fouet cet impondérable sanitaire, et ce, au gré des variants insidieux, ces «mutants» voulant faire de ceux exerçant des métiers d’art, inévitablement, des «intermittents» du spectacle, de la littérature, de la majesté du geste créatif, de la beauté…
Comme le dit si bien Fiodor Dostoïevski : «La beauté sauvera le monde.» Eh bien, ce «grain de beauté» est en «tie break» avec un «grain de sel» viral, l’épée de Damoclès, le pic de la Covid-19 prédit, par les spécialistes, en février 2022, soit dans quelques semaines. Face à l’évolution rapide, voire vertigineuse, la veille du samedi 15 janvier, l’on enregistrait 596 nouveaux cas confirmés de coronavirus.
Devant l’ampleur de la pandémie, les dommages «collatéraux», subis par le secteur de la culture et ses différents métiers, ces deux dernières années, verront leur courbe devenir ascendante. La condition sine qua non demeure et reste, sans paternalisme ni jouer au cornac, l’immunité collective tant prônée, tant espérée, tant répétée et ressassée.
Et par conséquent, avec une vaccination à outrance, le respect strict des mesures barrières et des consignes sanitaires observées par les citoyens, les espaces, les aires, les cadres, les lieux dévolus à la culture vont exulter et vivre. Et non pas survivre. Aussi, le décollage culturel de cette année demeure tributaire du décompte préoccupant, du bilan quotidien affolant de la Covid-19.
Plus la population sera vaccinée, mieux la «consommation» culturelle se portera. Il y va de la pérennité de l’exercice des métiers des arts, de la culture. Car ces artistes et artisans, actants et acteurs de la chaîne de la culture, affectés par cette plaie, ne souhaitent guère une nouvelle annus horribilis, leur volant leur gagne-pain.
Si certains se complaisent dans le confort de la sécurité de l’emploi, d’autres non. Les travailleurs de la culture sont fragilisés, parmi eux certains sont tombés dans la précarité. Et ce, tout en évitant d’en faire une élite privilégiée ou encore de «super-citoyens». Donc, exhorter les gens pour l’acte civique vaccinal collectif, vital est déjà un adjuvant protecteur de soi-même et d’autrui et salvateur pour l’action culturelle en Algérie, par extension.
L’acte créatif, l’action culturelle sont constitutionnellement démocratiques. Donc, un droit qui doit être impérativement protégé, soutenu et encouragé. Loin des décisions palliatives, loin des discours doctoraux. Alors, saluons les «altistes» !