Un père de trois handicapés, habitant à Boumerdès a adressé récemment une lettre au wali sollicitant son intervention pour, dit-il, réparer une injustice dont ont été victimes ses enfants en 2019.
«L’APC leur avait attribué à l’époque un petit kiosque au centre-ville pour subvenir à leurs besoins, mais il leur a été retiré, sans justification, une année plus tard avant d’être abandonné au parc communal. Ce bien nous a été d’un grand secours.
C’est un don d’une entreprise privée. J’avais écrit à tous les responsables afin de nous le restituer, en vain», dit Mohamed Bouferkas, un retraité aux revenus très modestes. Ses enfants, deux garçons et une fille, sont des déficients mentaux. Mahdi (29 ans) et Younès (14 ans) sont connus par beaucoup de monde à Boumerdès.
On les voit souvent déambuler nonchalamment à la cité 11 Décembre. De loin, leur père gardait toujours un œil sur eux. Pas question de les laisser sortir seuls. Leur sœur, Nour El Houda, a 26 ans. Elle aussi souffre du même handicap. «Elle ne quitte que rarement le cocon familial. Sa mère n’ose jamais s’éloigner d’elle ou la laisser seule», confie son père désarmé face à la détresse indicible de sa progéniture. Avec les difficultés de la vie et l’âge qui avance, il sait très bien qu’il ne peut veiller éternellement sur ses enfants.
Ancien élu à l’APC de Boumerdès, M. Bouferkas ne demande pas l’impossible. «Qu’on remette ce kiosque à mes enfants ! Celui qui le leur a été retiré en 2019 l’a fait par calculs politiciens. C’est malsain d’arriver à s’acharner contre des handicapés pour solder ses comptes avec son adversaire politique», glisse-t-il.
A rappeler que le kiosque en question, neuf et très joli, était situé dans un endroit très spacieux près de la gare ferroviaire. C’est dire qu’il ne gênait aucunement la circulation automobile ou piétonne. Magnifiquement conçu, son démantèlement avait surpris plus d’un à l’époque.