De rien à verdoyant, puis de verdoyant à semi-aride puis de semi-aride à ce qui ressemble de plus en plus à un climat aride. L’idée de la sécheresse n’est pas nouvelle, pour preuve, Anzar, le dieu de la pluie amazigh, était invoqué dans les anciens temps pour faire tomber de l’eau du ciel par d’étranges rituels où il fallait lui attribuer une fiancée, teslit.
Depuis 12 000 ans, la désertification du Sahara, et par incidence de l’Afrique du Nord, serrée aujourd’hui sur de petites bandes vertes, a entamé un long déclin agricole, fluviatile, animal et sociologique, même si jusqu’à l’Holocène (- 6000 ans), le pays était encore humide mais a poursuivi son processus. Heureusement, nous ne sommes plus au néolithique et on peut avoir des prévisions météorologiques pour les prochains jours, et il est prévu qu’il pleuvra à partir de mardi sur le Centre, là où la concentration de population est la plus importante et là où la sécheresse devient problématique.
Pourquoi alors organiser une salat el istisqa payée par le Trésor public par la voie des imams CCP qui ont eux-mêmes accès à internet depuis leurs téléphones portables ? C’est un vieux stratagème, faire croire qu’il y a une élite mystique qui a des connexions privilégiées avec Dieu et peut lui demander des choses, ce qui explique qu’il faut les payer. En politique, c’est encore le même principe depuis les sociétés organisées d’il y a 4000 ans, faire croire qu’un homme politique a des connexions privilégiées avec le développement et est utile alors qu’il n’est dépendant que du prix du pétrole dans notre cas. Oui, les stations de dessalement d’eau de mer promises l’été dernier ne sont toujours pas installées, mais c’est la faute à la Covid et à la main étrangère.
Prions pour qu’elles soient construites avant l’été prochain, prions pour que nos gouvernants travaillent plus vite. Prions, prions, la prière a comme but de divertir l’irresponsable pendant que sa nature humaine est lentement en train de faire de lui un responsable.