Décidément, le football algérien est parti pour ne plus revenir. Chaque semaine apporte son lot de mauvaises surprises et de cadeaux empoisonnés.
Quelques jours après l’ouverture officielle du «marché Oued Kniss» qui a remplacé avec bonheur le «marché Taiwan» où tout s’achète (titre de champion, sauvetage de la relégation) au su et au vu de tout le monde, c’est au tour de la domiciliation des deux matchs des demi-finales de la coupe d’Algérie d’occuper la scène et de faire l’actualité footballistique d’une semaine et d’une fin de saison de tous les risques.
La Fédération, propriétaire de l’épreuve populaire, s’est fait piéger par des charlatans qui lui ont suggéré d’utiliser la vidéo assistance referee (VAR) à partir des demi-finales de la coupe d’Algérie 2023 pour prouver à la face du monde que le football algérien a les moyens d’utiliser la VAR.
Une chose importante a été oubliée. La technologie ne s’accommode pas avec la vétusté et l’exiguïté des anciens stades. La FAF et la LFP ont cru bien faire en mettant sur pied une commission chargée de procéder à l’évaluation des stades sur la question de l’utilisation de la VAR. Résultat des courses, sur les 4 stades susceptibles d’abriter les rencontres de l’avant-dernier tour de la coupe d’Algérie, pas un seul n’offre les conditions d’abriter les matchs.
Comment faire ? Des petits malins ont vite «soufflé» la proposition de programmer les deux rendez-vous dans les nouveaux stades neufs, nouvellement réceptionnés. Les deux clubs pour qui le tirage au sort a été clément (ils reçoivent) ont vite fait de dénoncer «l’injustice». Ils n’ont pas tort.
La Fédération aurait dû prendre toutes ses dispositions pour ne pas en arriver là. Il lui suffisait juste d’avertir les 4 clubs, avant le tirage au sort, que les matchs des demi-finales se joueront sur terrain neutre et sur des pelouses nickel.
Elle ne l’a pas fait. Elle va être accusée de parti-pris flagrant en faveur de certaines équipes. Elle doit vite trancher sur le vif pour que l’affaire n’enfle pas.
Le mieux pour elle serait de faire marche arrière, de revenir sur sa décision d’utiliser la VAR en demi-finale et de renvoyer la concrétisation de ce projet… aux calendes grecques. De toute façon, un rétropédalage de plus ou de moins ne changera rien à l’image déjà écornée de la Fédération.
On ne joue pas au riche quand on n’a pas le sou, a dit le poète. Rien ne presse. Le football se meurt et ce n’est pas la VAR qui va changer son funeste destin.