La formation sétifienne qui disposait de la meilleure défense de Ligue 1 tombe lourdement à l’Arbaâ où le RCA avait grandement besoin de points pour sortir de la zone rouge et sauver sa peau. Inattendue et inexpliquée, la défaite ne passe pas inaperçue. Le deuxième échec en quatre jours explose aussi bien les vestiaires que la Toile. Au sifflet final, Khedairia aurait piqué une colère rouge.
D’après un proche du club, le gardien n’a pas mâché ses mots. Il a, nous dit-on, pointé du doigt la «transparence» de certains éléments en «congé» avant l’heure. Présent dans les tribunes le duo Serrar-Lafi, naviguant à vue, n’a pas jugé utile de rejoindre les vestiaires et demander des comptes à des «professionnels» se permettant le luxe d’encaisser des buts pas évidents du tout. N’ayant jamais maîtrisé les commandes d’un navire chavirant dangereusement, le duo précité faisant le vide autour de lui s’éclipse sans faire de bruit.
La piètre et douteuse copie des Noir et Blanc n’échappe pas aux supporters, lesquels explosent la Toile. Pas dupes, les fans n’ayant pas plus le droit de s’exprimer publiquement et d’organiser des sit-in pour éjecter les vendeurs de vent, font des réseaux sociaux une tribune pour exprimer leur mal-être et dénoncer la grotesque supercherie.
Ne mâchant pas leurs mots, certains internautes franchissent le pas, remettent en cause l’«engagement» des principaux acteurs. La démission d’une direction, laquelle n’a en vérité jamais existé, a engendré la débandade devant à court ou moyen terme récolter la tempête.
Ayant utilisé tous les moyens et subterfuges pour opérer une nouvelle OPA, les supposés dirigeants tous sans exception enfoncent délibérément l’Entente dans un tunnel noir.
Ne mesurant pas les gravissimes conséquences de leurs actes, les supposés «actionnaires» n’ayant toujours pas créé la «richesse» promise enveniment davantage la situation du club, où les «professionnels» imposent leur loi.
Belkaroui qui a osé un soir interpeller le wali de Sétif à propos de la prime (100 millions de centimes) de la Ligue des champions n’a pas accepté sa non-titularisation lors de la demi-finale retour ESS – Ahly. En lieu et place d’une sanction à la mesure de la gravité du dérapage, le défenseur écope d’un petit match.
Le fautif reprend sa place à l’Arbaâ comme si de rien n’était. Transfuge de NC Magra qui l’a cédé contre un chèque de 500 millions de centimes, Bouhalfaya n’en fait désormais qu’à sa tête. Auteur de nombreuses et lourdes bourdes, la doublure de Khedaïria refuse le statut de remplaçant. Le forfait des supposés «employeurs» donne un «quitus» à Bouhalfaya s’entraînant à sa guise.
Le dérapage de l’employé qui a eu le privilège de disputer une Ligue des champions sous le mythique maillot de l’ESS ne dérange pas les têtes pensantes d’un club submergé par les eaux. Elément du puzzle des 13 recrues de l’intersaison, le jeune Ouassaa qui vient de déposer plainte au niveau de la Commission nationale des résolutions des litiges (CNRL), parce qu’il n’a pas été payé pour le séjour de Sétif, va être invité pour une résiliation de contrat.
La faiblesse de la direction donne des idées à certains joueurs devant «inventer» une blessure pour zapper un déplacement. L’embauche de Darko Novic ne parlant que l’anglais en rajoute une couche. Eprouvant mille et une difficultés à transmettre ses consignes et messages, Novic n’a pas fait mieux que Nabil Kouki, l’autre responsable de la catastrophe.
Le Serbe n’est donc pas certain de continuer à Sétif où l’affaire des 443 maillots importés illicitement d’Egypte (voir El Watan du 10 mai 2022 n°9632) écorne un peu plus l’image de marque d’un Aigle noir en haillons.
La mauvaise gestion de la charge de travail a multiplié les blessures musculaires de nombreux cadres échaudés par un aléatoire suivi médical. En perdurant, la débandade érigée en dogme risque de porter le coup de grâce à ce château en carton…