Le 5 mars, la Chine a dévoilé son projet d'augmentation de son budget militaire pour l'année 2024, le classant en deuxième position mondiale, loin derrière les États-Unis.
Cette hausse s'élèvera à 7,2%, un taux similaire à celui de l'année précédente, selon le rapport d'activité gouvernemental publié en marge de la session annuelle du Parlement. Pékin a l'intention d'allouer 1 665,5 milliards de yuans (231,4 milliards de dollars) à ses dépenses de défense, restant ainsi environ trois fois en deçà du budget de Washington. Le gouvernement chinois maintient une croissance modérée de son budget militaire pour protéger sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, comme l'a expliqué Lou Qinjian, le porte-parole de la session parlementaire.
Les dépenses militaires chinoises ont connu une croissance constante au cours des dernières décennies, suivant globalement le rythme de sa croissance économique. Cependant, cette tendance est scrutée avec méfiance par des pays tels que les États-Unis, l'Australie, l'Inde, et les Philippines, ces derniers étant en conflit avec la Chine pour le contrôle d'îlots et de récifs en mer de Chine méridionale. Ces développements suscitent également des inquiétudes à Taïwan, une île de 23 millions d'habitants revendiquée par la Chine, qui aspire à réunifier ce territoire insulaire avec le reste du pays, même par la force si nécessaire.
Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), un organisme de référence dans ce domaine, les États-Unis restent en tête des dépenses militaires mondiales avec 877 milliards de dollars en 2022, selon les chiffres les plus récents. La Chine vient ensuite (292), suivie de la Russie (86,4), de l'Inde (81,4), de l'Arabie saoudite (75), du Royaume-Uni (68,5), de l'Allemagne (55,8), de la France (53,6), de la Corée du Sud (46,4) et du Japon (46).