La Chine a suspendu la publication mensuelle de ses chiffres de chômage chez les jeunes suite à une série de mauvais indicateurs économiques et à un taux de chômage record ces derniers mois.
Cette situation accroît la pression en faveur d'un vaste plan de relance dans la deuxième plus grande économie mondiale, d'autant plus que l'état du secteur immobilier géant préoccupe les marchés financiers.
La deuxième économie mondiale a enregistré un taux de chômage record en juin, atteignant 21,3 %. En réponse à cette situation, la banque centrale chinoise a réduit un taux de référence pour les prêts à moyen terme, espérant ainsi encourager les banques commerciales à accorder davantage de crédits à des conditions plus avantageuses afin de stimuler la croissance.
Cependant, malgré cette mesure, les experts restent prudents quant aux perspectives économiques de la Chine. L'analyste Ting Lu de la banque Nomura souligne que la baisse du taux aura un impact limité et prévient que l'économie chinoise pourrait encore faire face à des défis à venir.
Ces récents développements surviennent alors que les tensions et les violences liées au conflit israélo-palestinien sont en hausse. Depuis le début de l'année, le taux de chômage en Chine a également augmenté, atteignant 5,3 % pour l'ensemble de la population active le mois dernier. Cependant, la Chine a décidé de suspendre la publication des chiffres détaillés du chômage chez les jeunes âgés de 16 à 24 ans, après avoir enregistré un taux record de chômage chez cette tranche d'âge en juin, qui s'élevait à 21,3 %. Cette décision a été justifiée par la nécessité d'ajuster les données sur l'emploi.
La conjoncture économique actuelle en Chine est également marquée par des indicateurs économiques peu favorables. Les ventes au détail, qui sont un indicateur crucial de la consommation des ménages, n'ont augmenté que de 2,5 % en juillet par rapport à l'année précédente, alors que les prévisions étaient plus optimistes (3,6 %). La production industrielle a également ralenti et l'investissement en capital fixe, qui reflète les dépenses dans des domaines tels que l'immobilier et les infrastructures, a également diminué, témoignant d'une incertitude croissante dans l'économie chinoise.
La situation est d'autant plus préoccupante que le secteur immobilier chinois, qui a longtemps été un moteur de la croissance économique, montre des signes de fragilité. Les récents problèmes financiers rencontrés par des promoteurs immobiliers majeurs suscitent des craintes de contagion au sein du secteur.