La Banque centrale européenne (BCE) fait de «bons progrès» pour ramener l’inflation vers son objectif de 2%, mais le succès n’est pas encore assuré et une politique monétaire restrictive est donc toujours requise, a déclaré le chef économiste de la BCE, Philip Lane.
La BCE a abaissé ses taux d’intérêt en juin pour la première fois, après une série record de relèvements, et les marchés s’attendent largement à une nouvelle détente le 12 septembre, ramenant le taux de dépôt de 3,75% à 3,5%, un niveau toujours suffisamment élevé cependant pour freiner la croissance.
«Mon diagnostic intermédiaire de l’efficacité de la politique monétaire de la BCE (...) est qu’il y a eu de bons progrès dans l’atteinte de l’objectif prioritaire», a-t-il dit ce week-end lors du symposium économique annuel de la Réserve fédérale américaine à Jackson Hole.
Mais il a mis en garde contre toute célébration prématurée, les projections ne donnant pas l’inflation à 2% avant la fin de 2025. «Le retour à l’objectif n’est pas encore garanti», a ajouté Philip Lane, principal architecte des réponses de politique monétaire de la BCE.
«La position monétaire devrait demeurer en territoire restrictif autant que nécessaire pour accompagner le processus de désinflation vers un retour en temps voulu à l’objectif», a-t-il ajouté.