La reine australienne de la pop Kylie Minogue reste branchée sur un rythme survolté avec «Tension II», disponible vendredi, et invite son public à poursuivre la danse lors d’une tournée en 2025, qui passera en France par Paris et Lyon. La France avait laissé Kylie Minogue il y a un an avec «Tension» et son très électro «Padam Padam», au titre clin d’oeil à Edith Piaf, grâce auquel la popstar de 56 ans a remporté un Grammy Award en février. La chanteuse continue de creuser le sillon du lâcher-prise version boule à facettes avec une suite, «Tension II», comme elle l›a confié à l'AFP lors d›un passage dans la Ville Lumière.
Cet album comporte neuf inédits, dont «Lights Camera Action», et vos dernières collaborations avec d’autres stars comme Sia. Pourquoi l’avoir sorti si vite après le précédent ?
Je n’ai jamais fait une suite comme celle-ci auparavant. Ce n’était pas prévu initialement. Nous avons juste eu beaucoup de chansons (en créant «Tension», NDLR), il y en avait encore et encore. Alors j’ai dit +faisons un nouvel album+. Et je pense que «Padam Padam» m’a ouvert beaucoup de portes, des auteurs et des producteurs m’ont envoyé des chansons. Il y avait toute cette opportunité-là.
Vous serez en tournée à partir de février 2025, la plus grosse depuis 14 ans selon votre label BMG. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
L’adrénaline, l’excitation et la nervosité sont tous des sentiments très similaires. Je ne suis pas sûre d’en connaître les proportions. Nous allons dans de très nombreux endroits et je n’ai pas fait ça depuis quelques années. Je suis très excitée de voir tout le monde, d’avoir de la nouvelle musique à jouer dans le show.
Comment comptez-vous tenir ce rythme ?
Une fois que vous êtes opérationnel, vous restez en forme de toute façon. Pour le concert, même si je me dis, +vas-y à 90% ce soir+. Non, j’y vais à 100% ! Je n’y peux rien. Mais il s’agit surtout de préserver la voix. Je ne sors pas, je ne fais rien. Je suis vraiment focalisée au point que ce soit
vraiment ennuyeux.
Loin d’une image de fêtarde...
Par exemple, il se peut que mon groupe aille au bar après le concert. Et pour une chanteuse, la pire chose à faire est probablement de parler par-dessus le bruit. Donc j’aimerais bien, mais je ne le ferai pas. Je pourrais plutôt trouver de bonnes émissions de télé à regarder.
Après plus de 30 ans de carrière et des tubes en pagaille, êtes-vous toujours autant passionnée ?
De la musique plus que jamais. Je la comprends davantage. Je me comprends mieux. Je comprends ce que je peux apporter, comment je peux interpréter les chansons. C’est tellement différent de considérer celle que je suis aujourd’hui, de celle que j’étais à 19 ans. J’étais bébé et je chantais juste ce qu’on me mettait devant moi.
Avec un virage assumé côté électro, vous considérez-vous toujours comme une chanteuse pop ?
La musique pop ne cesse de changer, elle est cyclique et composée de toutes sortes de choses. Il y a quelques années, j’avais un album qui ressemblait à de la country pop («Golden» en 2018, NDLR). Je ne veux pas être enfermée dans quoi que ce soit. Dans ma relation, dans ma façon de penser, dans mes vêtements. Avoir la possibilité de bouger et de changer fait tellement partie de moi. Je pense que j›ai assez bien réussi à évoluer dans ce monde. Ce sont l›évolution et le changement que j›aime.