Des centaines d’élèves du cycle primaire à Khemis El Khechna se contentent de repas froids à midi avant de regagner les bancs de l’école. Cette commune de plus de 100 000 habitants compte 32 écoles primaires et 25 d’entre elles sont dépourvues de cantine scolaire, précise un élu à l’APC. Bien évidemment, ce sont les potaches des localités éloignées comme Ouled Ghalia, Chebacheb et Ouled Ali qui souffrent le martyre à cause de cette carence. « J’ai deux enfants.
Cela fait trois ans qu’ils prennent des repas froids en guise de déjeuner. Ils n’ont pas le temps de venir prendre un repas chaud à la maison car l’école est située à plus de 3km de chez nous», dira un quadragénaire habitant à Haouch Barnaby, un bidonville longeant l’oued Hamiz. Les résidants du site vivent dans le dénuement total. L’érosion du pouvoir d’achat ajoutée au manque d’emploi ne sont pas faits pour arranger les choses. «Rares sont ceux qui consentent de glisser à leurs enfants de quoi acheter un sandwich en milieu de journée. «Nous avons exposé le problème aux responsables locaux, mais la scolarité de nos enfants semble être le dernier de leur souci», dira Slimane, éleveur de son état. A l’APC, on a appris que trois cantines seulement sont en cours de réalisation à travers la localité. Pourtant, tout le monde sait que ce n’est pas l’argent qui manque dans les caisses de la commune.
L’Assemblée a dégagé récemment 80 millions de dinars pour l’entretien des écoles, une opération de rafistolage qui revient presque chaque année au grand bonheur de certains entrepreneurs. Il faut rappeler enfin que les cantines scolaires font défaut dans plus de 240 écoles primaires de la wilaya.