Kawter Adimi. écrivaine algérienne : Une deuxiéme distinction Algue d’Or

17/07/2023 mis à jour: 04:26
APS
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Le cinquième roman de Kaouther Adimi, Au vent mauvais, publié aux éditions du Seuil, revient avec force et détail sur l’histoire de trois Algériens. Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l’est de l’Algérie, au début des années 1920. 

La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d’une famille plus aisée et poursuit des études à l’étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.

La Seconde Guerre mondiale envoie les hommes au front, ils se perdent de vue. Saïd devient un homme de lettres. Tarek, rentré au village, épouse Leïla et adopte l’enfant. Trois filles suivront. Bientôt il rejoint la lutte pour l’indépendance, puis participe au grand tournage de La Bataille d’Alger, avant de partir travailler dans une usine, en région parisienne. 

Par une suite de hasards inattendus, il se retrouve gardien d’une magnifique villa à Rome, temps suspendu dans une trajectoire tourmentée.

Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d’apprendre à lire et à écrire.

Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.
A travers les destins croisés de trois personnages, Kaouther Adimi dresse une grande fresque de l’Algérie, sur un siècle ou presque, de la colonisation à la lutte pour l’indépendance, jusqu’à l’été 1992, à un moment où le pays bascule dans la guerre civile. Kaouther Adimi naît à Alger, où elle vit jusqu’à l’âge de quatre ans, avant que sa famille ne s’établisse à Grenoble pour quatre ans. 

Durant cette période, elle découvre le plaisir de la lecture avec son père, qui l’emmène chaque semaine à la bibliothèque municipale. 

En 1994, elle rentre en Algérie, qui vit alors sous l’emprise du terrorisme. N’ayant que très peu d’occasions de lire, elle commence à écrire ses propres histoires. Alors qu’elle étudie à l’université d’Alger, elle voit une affiche de l’Institut français qui organise un concours de jeunes écrivains à Muret, en Haute-Garonne. 

Par deux fois, les nouvelles qu’elle soumet à l’attention du jury reçoivent le Prix du jeune écrivain francophone (Le chuchotement des Anges en 2006 et Pied de vierge en 2008). Grâce à ce concours, elle est invitée à Muret, à Toulouse, puis à Paris, où elle rencontre les éditions Barzakh. 

En 2008, elle reçoit le Premier prix du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse d’Alger pour Sur la tête du Bon Dieu. Elle est diplômée en lettres modernes et en management des ressources humaines. En 2009, elle écrit son premier roman, L’Envers des autres. La même année, elle quitte à nouveau Alger pour s’installer à Paris. 

A partir de septembre 2021, elle est pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome, où elle travaille à son cinquième roman, Au vent mauvais, dans lequel, à travers les destins croisés de trois personnages, elle dresse une grande fresque de l’Algérie, de la colonisation à la lutte pour l’indépendance, jusqu’à l’été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile. Ce roman a reçu le Prix Montluc Résistance et Liberté, le 7 avril 2023.

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