Organisées par RH. International Communication, les 16es Journées internationales du marketing touristique, placées sous le signe du tourisme à l’ère numérique ont été inaugurées hier à l’hôtel El-Aurassi.
Les réseaux sociaux, les sites web de voyage, les blogs et les «influenceurs» peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion des destinations algériennes. Aujourd’hui, plus de 60% de la population mondiale utilise ces canaux, soit plus de 5 milliards avec un temps passé moyen de 2 heures 23 minutes par personne et par jour sur les réseaux sociaux. Tik Tok, YouTube et Facebook sont les trois réseaux les plus utilisés.
Dans le monde, le temps moyen passé sur Internet est de 6h40 minutes par jour et 95% des utilisateurs accèdent à Internet via un smartphone contre 63% seulement qui y accèdent via un ordinateur. 59% des utilisateurs disent naviguer sur internet pour trouver des informations. Il s’agit du premier motif d’utilisation. Google est le premier moteur de recherche au monde avec 88 milliards de visites par mois.
«Cette édition devra vous permettre d’avoir une longueur d’avance, attirer toujours plus de valeurs et surtout fidéliser vos clients. Internet représente une innovation qui a bousculé l’offre et la demande touristique. La réservation en ligne continue de croitre en popularité tout en étant déjà très largement majoritaire dans la plupart des hôtels (facilité, sécurité, comparaison)», a affirmé l’organisateur.
L’industrie hôtelière est à un tournant passionnant de son évolution avec les technologies digitales qui ouvrent de nouvelles opportunités et défis. En adoptant ces tendances et en restant à la pointe de l’innovation, les hôtels peuvent non seulement améliorer l’expérience client, mais aussi renforcer leur compétitivité sur le marché.
L’avenir de l’hôtellerie repose sur sa capacité à intégrer de manière stratégique les technologies digitales pour offrir des expériences mémorables et durables à ces clients. En outre, le marketing n’est pas seulement pour la vente. Certes, c’est son objectif principal mais l’image de marque est aussi valorisée et c’est une manière de rester en contact avec le marché, les fournisseurs et les concurrents.
C’est du moins l’analyse de Mohamed Boudali, directeur des études et du développement à Four Winds Travels, filiale du Touring Club Algérie. Pour lui, «Il faut toujours être créatif, suivre les tendances, sortir de l’ordinaire et des sentiers battus. Le marketing est une partie de l’activité, cela veut dire qu’il faut une organisation, on peut le pratiquer en interne, ou l’externaliser en ayant recours à des agences», dira-t-il. D’autres spécialistes mettront en exergue qu’il faut parler du marketing «pour susciter de la loyauté».
Elle vient suite à la relation qu’a un consommateur avec la marque (un hôtel, compagnie aérienne, agence de voyage, un territoire). Lorsqu’on a une forte image de marque, peu importe les nouveaux produits lancés, les clients vont suivre. Autre piste de réflexion : il s’agit de transformer les clients en fans et leur faire aimer la marque.
Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS et directeur de la revue internationale Hermès, président du Conseil de l’éthique publicitaire (CEP) en France est intervenu par visioconférence sur le thème de l’identité, une chance pour le tourisme. Il dira : «Le tourisme est un facteur de confiance et d’ouverture dans un pays.
On ne peut faire du tourisme que si on est capable de montrer son pays, donc d’être ouvert. Il faut une certaine identité. Le tourisme fait partie du dialogue des cultures. Les identités, les styles et les histoires des pays ne sont pas les mêmes et c’est très bien comme ça.
Il faut faire attention à ne pas construire les mêmes bâtiments et les mêmes hôtels pour que les gens n’aient pas l’impression d’être n’importe où dans le monde. Rien de pire qu’un tourisme mondial standardisé et uniformisé. On ne va pas uniquement dans un pays étranger pour manger ou voir des paysages, mais pour comprendre un peu la culture des autres».